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« Mare Nostrum »

    Découvrez le numéro 3 du magazine Etherval : « Mare Nostrum« , sur le thème de la mer. 

     

    Au programme :

    Au-delà de la Mer, par Jérôme Simon

     

    Sans ces villes à l’architecture boisée et uniques lieux de vie en dehors des navires, à cheval sur les différents territoires, l’exploration aurait rapidement tourné court. Elles seules disposaient de la capacité de conférer à la proue des bateaux la magie adaptée aux mers avoisinantes. Elles leur donnaient la faculté de sillonner tour à tour ces étendues de montagnes, de prairies ou de glaces. Sans ce changement, les massifs vaisseaux s’y enfonceraient inexorablement, sombrant et entraînant leur équipage avec eux.

     

    Marins et bateau vogue sur les forêts, dans les prairies, dans les désert et les montagnes, mais nulle eau ne se présente à eux. Ceci est une mer qu’ils cherchent inlassablement, dans ce monde où seuls les ports et les bateaux sont les éléments tangibles qu’ils peuvent encore fouler. Combien d’entre eux se sont lancés dans cette quête, y ont consacré, laissé, leur vie? Il est pourtant des voix qui susurrent des chemins, des odeurs que l’on hume pour avancer jusque-là… Suffit-il seulement de les percevoir pour atteindre enfin ce but ultime? 

     

     

    Le Phare au cœur des brumes, par Romain Billot

     

    Blottie dans son lit, Christine plongeait peu à peu dans les eaux troubles du sommeil lorsqu’elle sentit un souffle glacé et régulier dans son cou. Une voix sifflante, inhumaine, prononça son nom au creux de son oreille. Elle fut totalement réveillée quand ses couvertures furent arrachées du lit avec force.

    L’artiste chercha l’interrupteur à tâtons dans le noir, s’efforçant de ne pas céder au vent de panique qui s’insinua en elle. La lampe de chevet dispersa les ténèbres, il n’y avait personne et la porte était toujours fermée à clef de l’intérieur. Au-dessus d’elle, des bruits de pas résonnèrent au grenier.

    Lourds.

    Pesants…

     

    Le phare de Tévennec, situé au Nord-Ouest de la pointe du Raz dans le Finistère, a toujours eu sinistre réputation. Dès sa construction en 1869, des phénomènes inquiétants et des décès inexpliqués ont convaincu les marins que le lieu était hanté. Durant des années, personne n’a accosté le rocher. Jusqu’au jour au Laurent Menou, l’arrière-petit-fils de l’un des gardiens du phare, décide de le réhabiliter en résidence d’artistes. Un petit groupe en quête d’inspiration va y séjourner, mais la présence d’une peintre aux dons étranges semble réveiller des forces obscures. Hallucinations dues à l’isolement ou hantise ? Quel secret cache les fondations du phare ? 

     

     

     

    La Voix de l’océan, par Yann Valère

     

    — L’animal se déplace, reprit Persée. Il nous suit en gardant ses distances.

    — Ha ! Ha ! grinça Kerlouak. C’est l’envoyé de Njörd. C’est moi qu’il veut, foutriquet. Toi, il t’épargnera sûrement ! Quant à vous, cracha-t-il au reste de l’équipage, vous lui servirez de digestif.

    — Mais que voulez-vous insinuer à la fin ? m’écriai-je. Pourquoi m’épargnerait-il ? Parlez ou taisez-vous une bonne fois pour toutes !

    Il s’approcha de moi, un rictus de dédain en travers sa bouche. Son haleine empestait l’hydromel.

    — Tu le sais très bien, poète, me souffla-t-il en baissant la voix. Mais c’est la mer et toi que cela regarde.

     

    Jonas, Elfe noir, navigateur et poète à ses heures, parvient avec quelques marins à réchapper d’une terrible tempête. Sous les ordres de l’inquiétant capitaine Kerlouak, vieux loup de mer tourmenté, les naufragés tentent de s’organiser pour un long périple. Mais, très vite, le voyage tourne au cauchemar. Assaillis par la magie et les éléments, en proie à leurs antagonismes, Jonas et ses compagnons d’infortune sauront-ils se défendre de l’ivresse des abysses et de ses monstres d’épouvante ? Existent-ils vraiment, d’ailleurs ? La mer et les poètes ont peut-être les réponses.

     

     

     

    La Sculptrice de vagues, par Anthony Boulanger

     

    Elle abaissa son bras et dessina un ample mouvement circulaire de la main qu’elle acheva en attrapant son pied et en courbant la tête. Je remarquai alors que la mer s’était mise à frémir devant elle et que des vagues avaient ressurgi, creusant la surface de leurs crêtes d’écume. Une atmosphère d’impatience se répandit dans les airs et les flots et, comme indifférente, la femme revint à sa position de départ avec autant de précision et de lenteur qu’elle en avait témoigné initialement

     

    Naufragé en pleine mer, sans espoir, un mystère attire son regard, une douce folie qui l’attire : une femme évoluant sur les eaux. Sa danse gracile semble capable de contrôler les flots, de les sculpter, d’y marier éclairs et vents. Le naufragé, fasciné, se laisserait bien noyer dans cette création, osera-t-il attirer l’attention de cette artiste divine au risque d’interrompre le sortilège ?

     

     

    Au Nom du Père, par Thomas Baronheid, en exclusivité numérique !

     

    J’avais l’esprit trop embrouillé, les membres trop endoloris, j’avais trop faim et trop soif pour lui expliquer que les dieux n’existaient pas vraiment, que tout ce salmigondis féerique n’était que mythes et traditions. Ou peut-être était-ce pour me rendre compte que je perdais la raison parce que je discutais avec une femme-poisson apparue sous mon nez.

    — Sa fille, ma sœur Amnora, a été arrachée à notre domaine par un humain perfide. Le Seigneur des Mers et des Océans exige qu’elle lui soit rendue ou plus une seule embarcation ne voguera jamais en paix.

    — Quel délicat euphémisme, ma chère, ironisai-je, avec une pensée pour mon bâtiment englouti.

    Elle me regarda comme si je venais de la gifler.

    — Comment ?

    Bien sûr, on ne doit pas beaucoup plaisanter parmi les algues et les coraux.

     

    Rien ne va plus ! Les bateaux coulent, les marins meurent, il y a là-dessous un mystère qui ne tarde pas à s’éclaircir… et de quelle manière ! La sirène a parlé : Il faut libérer sa sœur ou la mer n’a pas fini de se déchaîner. Pucelle ! Il semble que ce soit là affaire de pirates, à leur grand déplaisir… Mais on ne dit pas non à la fille d’un dieu, n’est-ce pas ? 

     

     

    Hulba, par Sylvain Lamur, en exclusivité numérique !

     

    Tout autour du village, la mer s’était immobilisée, évoquant comme un immense désert de dunes bleues tachetées d’étranges transparences. Elle semblait se réanimer un peu au-delà, ce qui était plus déroutant encore. La pluie était trop fine pour en troubler réellement la surface, à moins d’un examen minutieux.

    Petit à petit, des maisons s’ouvrirent. Les gens sortaient, stupéfaits, pour assister au spectacle. Les voix résonnaient à peine dans le silence, et pourtant on percevait sans problème la consternation dans les murmures.

     

    À Hulba, village marin monté sur pilotis, d’étranges phénomènes se produisent ces derniers temps et viennent à en troubler le tranquille quotidien. Que se passe-t-il ? Qu’est-ce qui fige ainsi la mer et fait s’envoler les méduses ?

    Heureusement, le maire, guide spirituel de la communauté, veille et mène l’enquête… 

     

    La Mère de toutes les mères, par Julie Limoges

     

    Je n’avais pas trois semaines à perdre — Annabelle allait accoucher — et quand bien même mes collègues m’avaient conseillé de ne pas tenter le diable, j’avais accepté l’offre de cet escroc d’Harvill.

    Neuf jours, pas un de plus ! Voilà ce qu’il m’avait vendu !

    Cinq étaient passés, mais la Goélette et son équipage ne paraissaient pas devoir rejoindre les côtes avant des années. La paye et la promesse d’une arrivée rapide m’avaient aveuglé et, alors que je contemplais l’océan de pétrole, je réalisais l’ampleur de mon erreur.

     

    Employé d’une raffinerie sur une planète recouverte de pétrole, Jean travaille avec acharnement. Désireux de rejoindre sa femme sur le point d’accoucher, il décide d’embarquer à bord de la Goélette. Il sait que le navire s’apprête à braver l’interdiction de naviguer en vigueur depuis les disparitions inexplicables de nombreux bateaux, mais son impatience l’aveugle. Alors que la traversée se déroule sans heurt sous l’atmosphère écarlate et oppressante de ce monde, le comportement de certains passagers devient de plus en plus étrange. 

     

    Prison d’écailles, par Rémi Przybylski

     

    Au loin, une pointe rocheuse perça les flots. Simple point noir sur l’horizon, leur périple marin s’achevait enfin.

    Le regard ténébreux de Jade s’estompa soudain. Elle cligna des paupières, dévoilant deux yeux dévorés par l’incandescence de sa détermination, et afficha un sourire qu’elle ne cherchait nullement à dissimuler. Il n’était pas teinté d’ironie ou d’insolence face à la violente bataille qui s’annonçait. Non, il s’agissait d’un vrai sourire, de l’émotion profonde qu’elle ressentait, comme si elle s’imaginait déjà dans les bras d’Hercules, son fiancé.

     

    Sirènes et dragons attaquent la plage où se prélassent couples et familles. Dans la fureur des combats, ces redoutables adversaires kidnappent des vacanciers et les entraînent vers un sombre îlot perdu au beau milieu des flots. Le bonheur de Jade et Hercules vole ainsi en éclats, alors qu’ils avaient pourtant tout deux un passé d’assassins et de combattants émérite. Pendant que la belle déplore la disparition de son fiancé, Kaim, un marin manchot, lui propose de la conduire à l’île où les monstres ont élu domicile afin de solder leurs comptes. La détermination de Jade et l’esprit de vengeance de son acolyte leur suffiront-ils à sauver Hercules ? 

     

     

    Sans oublier la nouvelle de votre serviteur « A la mer je retournerai« 

     

    « Nous n’avons perdu que deux personnes, sur notre groupe de quarante. La première, Marguerite, est morte à cause de coquillages avariés. Le deuxième, Marc, a succombé à une infection après s’être blessé avec un hameçon rouillé. Tétanos, d’après ce que Baptiste, celui qui fait office de médecin, a déclaré. Un troisième, Gabriel, a failli se faire embarquer par des Profonds. Quand je dis que la mer causera notre perte ! Et pourtant, je sais parfaitement que ces eaux saumâtres nous valent de rester encore en vie. Les vents de la mer nous protègent des émanations empoisonnées venues des terres. L’océan nous fournit de quoi manger. Parfois, j’aimerais partir, m’éloigner de la côte jusqu’à entrer dans ces nuages toxiques, mourir rapidement.»

     

    Marie déteste son prénom. Il lui rappelle la mer, qu’elle déteste plus que tout. Cependant, les terres intérieures sont souillées par des miasmes toxiques, seuls les littoraux restent habitables. Les hommes ne sont pas épargnés, les périls sont nombreux : créatures venues des océans, groupes de pilleurs cannibales, maladies et accidents. Au fil des pages de son journal intime, Marie narre son quotidien dans ce monde post-apocalyptique. Mais quel est le pire danger qui guette la jeune fille ? Les Profonds, les autres humains, ou bien la vérité sur ses origines ? 

     

     

    Bref, que vous aimiez la fantasy, le fantastique ou la SF, il y en a pour tous les goûts. Alors foncez acheter le numéro 3 d’Etherval, Mare Nostrum.

     

    Et puisqu’une bonne nouvelle n’arrive jamais seule : ma nouvelle « L’héritage des Fondateurs » est retenue pour le numéro 4 d’Etherval !

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