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Writing excuses : les fins

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    Contrairement aux autres saisons, cette saison de Writing excuses sera une master class d’écriture géante. Il y aura de la théorie et des exercices à faire, pour tous ceux qui veulent progresser en écriture.

     

    Chaque mois sera consacré à un sujet, il y aura deux épisodes de théorie, un épisode d’exercice, et un épisode hors sujet.

     

    Ce mois-ci, on parle de la fin d’un roman. 

     

    Épisode 40 : quelle est la différence entre s’arrêter et écrire une fin ?

     

    S’arrêter : stopper, mais ça risque de ne pas être très satisfaisant.

    Écrire une fin : répondre aux questions et aux promesses qu’on a lancées.

    La différence entre la fin d’une nouvelle et d’un roman. Mary Kowal fait une analogie entre regarder les clips d’une compétition de gym (on s’attend à ce que ça commence quand la gymnaste entame sa séquence, et ça finit sur le dernier mouvement) et regarder la compet au complet (où on s’attend à voir l’échauffement, la préparation, avoir l’histoire de l’athlète et que ça finisse après sa séquence, quand on sait si elle a gagné ou pas.

    Étude de la fin de Harry Potter et de pourquoi elle a divisé les fans.

     

    Exercice : prendre un de ses romans, et écrire une fin à la Harry Potter, qui dit ce que sont devenus les personnages. Puis, revenir en arrière, retirer cette fin, réécrire un épilogue dans le présent mais qui permette au lecteur de se projeter dans le futur et d’imaginer ce que les personnages vont devenir.

     

     

    Épisode 41 : Le compas moral d’un personnage

     

    Au départ, la fantasy utilise beaucoup de personnages manichéens, mais au fil des ans, des personnages plus gris sont arrivés. Pour commencer, il faut déterminer où se situe le personnage : plutôt bon ou plutôt mauvais ? Veut-on nuancer ? Veut-on rester dans une opposition classique ?

    Comment écrire un bon personnage avec des nuances de gris ? Comment le faire changer ?

    Il faut réfléchir aux raisons pour que les personnages fassent des choses discutables (alors que c’est plutôt un gentil), ou des choses morales (alors que c’est plutôt un méchant). Les personnages sont confrontés à des choix, qui vont les changer.

    Pour changer un personnage, on commence par de petites choses, où il se dit « non, c’est pas si grave », et qui vont préparer les changements plus profonds.

     

    Exercice : prendre le personnage le plus moral et le mettre dans une situation qui le mette en danger, écrire ce qui vient.

     

     

    Épisode 42 : comment est-ce que je relie ça ensemble ?

     

    Comment sait-on que la fin n’est pas bonne ? Comment fait-on pour réparer ça ?

    On sait que la fin n’est pas satisfaisante, parce qu’elle ne répond pas à toutes les questions, qu’elle laisse une sensation de non-satiété, parce que les lecteurs le font remarquer.

    Pour réparer ça : regarder si on répond bien à toutes les questions suscitées dans le livre. Réfléchir à l’enchaînement des scènes de fin.

     

    Comment faire pour une fin triste ?

    Une fin triste se prépare : le héros prend des décisions qui vont amener à la fin. Une fin triste marche, si le héros gagne quand même quelque chose au passage, mais perd beaucoup (ex. Il bat le méchant, sauve les gens, mais perd l’amour de sa vie).

     

    Exercice : prendre le texte sur lequel on travaille. Voir le 1er et le dernier paragraphe, et voir s’il y a des images qui se retrouvent, si les deux entrent en résonnance.

     

     

    Épisode 43 : questions et réponses sur les fins

     

    Pourquoi plus de nouvelles que de romans finissent sur une note tragique ?

    Une nouvelle est plus courte, et la fin aura plus de résonnance.

     

    Comme empêche-t-on une fin d’être trop prévisible ?

    Que la fin soit prévisible n’est pas forcément une mauvaise chose, car on joue sur l’effet d’attente du lecteur. On peut surprendre le lecteur avec l’intensité de l’émotion

     

    Comment écrire la fin d’un one-shot, mais en laissant de la place pour une suite, si on a envie ?

    Établir que le monde est plus large que ce qu’on a vu dans le roman. Faire comprendre au lecteur que le/les personnage/s ont d’autres intérêts que ce qu’on a exploré dans le 1er tome. Laisser des questions non résolues.

     

    Comment éviter l’info dump à la fin d’un livre ?

    Réfléchir au moment où l’intrigue est vraiment résolue. S’arrêter là. Si on a le besoin d’expliquer la fin avec ça, c’est qu’elle était mal préparée.

     

    Comment savoir si la fin est satisfaisante ou pas ?

    Malheureusement, c’est dur à savoir seul. Il vaut mieux confier à un bêta lecteur de confiance.

     

    Quelle différence entre la 1ère et la dernière ligne ?

    Les 1ères lignes servent à « vendre » le livre, à accrocher le lecteur. La dernière doit résumer le livre, et éventuellement, donner envie de lire la suite.

    C’est bien de faire un parallèle entre la 1ère et la dernière ligne.

     

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