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Cat

Catherine Loiseau est née en 1985. Le virus de l'écriture l'a prise à 16 ans et ne l'a pas lâchée depuis.Elle s'est tout de suite orientée vers les littératures de l'imaginaire, avec une préférence pour la fantasy. La faute à qui ? Peut-être à sa mère qui lui lisait des contes de fée. Ou la faute à Asimov, Tolkien, Lovecraft, Pratchett, Martin, Marion Zimmer Bradley, Mercedes Lackey, Brandon Sanderson, Pierre Pevel, Johan Heliot, Matthieu Gaborit et tous les autres.Elle partage ses loisirs entre l'écriture (bien entendu), mais aussi le dessin, la couture de vêtements (plus sombres les uns que les autres), et l'apprentissage de l'escrime renaissance italienne.

L’héritier de Clamoria – Bénédicte Taffin

    Résumé

    L’intrépide capitaine Akatz Ielena est appelée sur la planète Clamoria. La reine se meurt et le prince héritier a disparu. Dans ce royaume matriarcal, monter sur le trône exige d’être une femme. Le prince doit changer de sexe. Mais la colère gronde chez les hommes, ces citoyens de seconde classe. Ont-ils enlevé le prince pour le soustraire à son terrible destin ? C’est ce qu’Akatz est chargée de découvrir. 

     

     

    Mon avis

    J’ai découvert la plume de Bénédicte Taffin avec La Pucelle et le démon, que j’avais bien aimé. Alors quand je suis tombée sur ce livre, avec une héroïne féline, je me suis laissée tenter.

     

    J’avoue avoir passé un bon moment avec la capitaine Akatz, son IA Polaris et son jeune matelot naïf Isidore (qui porte apparemment très bien le short moulant ^^).

    L’univers dépeint ici est assez typique des space operas : un empire galactique, des planètes, des hors-la-loi, une force chargée de faire régner l’ordre. Sauf qu’ici, les femmes dominent la société, depuis qu’on a découvert qu’une particularité physique leur interdisait les voyages spatiaux. Du coup, les femmes sont en position de force et ça se ressent partout, notamment dans le langage, où beaucoup de termes sont féminisés et où, niveau grammaire, le féminin l’emporte sur le masculin.

    C’est assez bien vu de l’auteur (ou auteure, ou autrice, faites votre choix), parce que ça amène à réfléchir sur le langage et sur la place du masculin et féminin. Ça désarçonne un peu au début, et puis on s’y fait.

    Les hommes sont donc sur la planète Clamoria des citoyens de seconde zone, qu’on soupçonne d’avoir enlevé le prince Arthur afin d’empêcher son changement de sexe.

    Je dois dire que je craignais un peu cet axe du roman, j’avais peur que ce soit trop manichéen, mais c’est écrit avec beaucoup de justesse. Les personnages masculins opposés au régime sont assez nuancés, chacun a ses revendications et ses raisons propres pour réclamer plus de droits.

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    Mauvaises filles : incorrigibles et rebelles

      J’avais déjà repéré ce livre dans la boutique des Machines de l’île à Nantes il y a quelques mois. Je ne l’avais pas pris à l’époque faute de budget, mais je me suis laissée tenter par un exemplaire d’occasion un peu plus abordable, parce que la thématique m’intéressait, et que le format m’intriguait.

       

      En effet, « mauvaises filles » s’organise sous forme d’une vingtaine de portraits. À chaque fois, on découvre une jeune fille en marge de la société pour une raison ou une autre, qu’elle soit vagabonde, prostituée, fille-mère, hystérique, voleuse ou rebelle.

      Chaque portrait comporte un court texte qui présente la jeune fille en question et pourquoi elle est en marge. Les autres pages compilent des témoignages, des photos, des caricatures, des extraits de journaux, de lois, illustrant le propos.

      Le livre s’organise selon trois époques : le XIXe, le XXe jusqu’aux années soixante, et l’époque moderne, des années soixante-dix à maintenant.

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      The Witch, Robert Eggers

        Aujourd’hui une fois n’est pas couture, je ne vous parle pas de livres, mais d’un film : The Witch (parfois orthographié The VVitch).

         

        The Witch se situe en Nouvelle-Angleterre, vers 1630. On y suit une famille qui est expulsée de la communauté où elle vit, car le père est en conflit avec les figures religieuses, et qui part donc s’installer en pleine nature. La famille trouve un terrain en bordure d’une forêt et tente d’y construire une ferme pour vivre en autarcie. Malheureusement pour eux, tout ne se déroule pas comme prévu et une force obscure semble vivre dans les bois et les guetter.

         

        Petit disclaimer pour commencer : si vous cherchez un film d’horreur avec de l’action, des litres d’hémoglobine et des jump scare, passez votre chemin, The Witch n’est pas fait pour vous.

        Même s’il a été vendu et étiqueté comme film d’horreur, pour moi, ça n’en est pas vraiment un, c’est plus du fantastique (du bon fantastique, dirais-je même, mais j’y viens).

         

        The Wich est le premier long métrage de Robert Eggers, qui a beaucoup étudié le folklore de la Nouvelle-Angleterre et les histoires de sorcières, et ça se sent.

        Le film est une reconstitution minutieuse de la vie de fermiers puritains du XVIIe. Il y a une grosse attention portée aux costumes, aux intérieurs et aux objets du quotidien. Les personnages s’expriment en vieil anglais (ça surprend au début, mais on s’y fait) ; l’équipe du film a d’ailleurs travaillé sur beaucoup de documents d’époque pour arriver à retranscrire le langage et à le rendre vivant. Ça donne une ambiance vraiment immersive, avec parfois un côté documentaire.

        Il y a aussi une très grosse attention portée à la lumière, avec des éclairages en clair-obscur, à la bougie ou à la lanterne. Là aussi, la lumière participe à l’ambiance étrange du film et fait clairement référence à la peinture flamande. C’est beau et c’est bien fait.

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        Va t’en guerre – Terry Pratchett (Discworld 21)

           

          Résumé

          Une île a surgi entre Ankh-Morpok et le royaume de Klatch. Mais à qui appartient ce nouveau territoire ? La tension monte entre les deux peuples qui veulent se l’approprier. Les tentatives de négociation échouent, l’ambassadeur du Klatch est assassiné à son arrivée chez ses voisins. La guerre sera-t-elle la seule solution ? Le commissaire Vimaire tremble sous cette menace inédite et fera tout pour empêcher le conflit. Mais la folie s’est emparée des citoyens et des dirigeants d’Ankh-Morpork : haine, violence, meurtres… La peur de l’inconnu ? Vimaire est bien seul dans la tourmente. Enfin… il a toujours son équipe du Guet…

           

          Mon avis

          Un petit Pratchett, ça fait toujours plaisir et j’affectionne particulièrement les romans qui mettent en scène le guet d’Ankh-Morpok.

           

          Ici, on commence comme un roman traditionnel du guet : avec un meurtre. Ou plutôt une tentative d’assassinat sur un dignitaire Klatchien. L’affaire pourrait en rester là, s’il n’y avait l’île de Leshp, mystérieusement surgie entre Ankh-Morpok et le Klatch et que les deux nations se disputent.

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          Skin Game – Jim Butcher (Dresden Files – T15)

            Résumé

            Harry Dresden est toujours coincé sur l’île de Demonreach, quand Mab vient le trouver, avec un ordre pour lui : il doit aider le redoutable Nicodemus Archleone à voler un objet très précieux à Hadès, seigneur du monde souterrain. Harry n’a pas le choix, et doit collaborer, tout en devant très rapidement comprendre ce que veut réellement Nicodemus et pourquoi…

             

            Mon avis

            Ça y est, dernier tome paru des Dresden Files lu. Encore une fois, un bon moment de lecture.

             

            Cette fois, on délaisse les intrigues policières pour une ambiance de casse : Harry doit faire équipe avec Nicodemus et ses hôtes d’anges déchus pour voler un objet détenu par Hadès. Bien évidemment, ça ne va pas se faire sans mal et sans chausse-trappe.

            J’ai bien aimé ce changement de ton. On assiste à la préparation, puis à l’exécution du casse, avec son lot de surprises, de retournements et bien évidemment de trahisons. On note quand même que Harry a réussi à gagner en intelligence et qu’il ne se fait plus avoir aussi facilement que par le passé. Que cela lui plaise ou non, les leçons de Mab portent leurs fruits.

             

            Le roman met un peu de temps à démarrer, le temps de réunir les personnages et de préparer le casse, mais une fois que c’est lancé, c’est parti ! Il y a pas mal de retournements, certains que j’avais vu venir, d’autres qui m’ont vraiment surprise.

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