Qui dit « steampunk » dit « belles robes et beaux costumes ». Et dit donc « recherches, recherches, recherches ». Les articles qui vont suivre sont le fruit des recherches menées pour « Ceux du mercure ».
La mode au XIXe, c’est quoi ? En fait, c’est compliqué. Non, ne vous sauvez pas tout de suite, je m’explique.
Compliqué parce qu’elle évolue très vite, notamment pour la mode féminine. D’une saison à l’autre, les formes des manches, des corsages, des jupes évoluent. En gros, tout ce qui peut changer, change.
Compliqué aussi parce que les techniques industrielles évoluent, et avec elles, la production textile, et avec elle, devinez quoi, les vêtements, et surtout, la consommation liée aux vêtements (cf. Les grands magasins). On peut considérer que la mode nait réellement au XIXe. S’imposent des grands couturiers qui font les tendances, mais aussi des icônes qui ne sont plus forcément issues de la noblesse, mais souvent de la grande bourgeoisie, ou (scandale !) du monde du spectacle. Le XIXe voit d’ailleurs l’apparition d’une figure légendaire de la mode : la Parisienne.
Bref, vous l’aurez compris, la mode au XIXe, c’est un sujet dense, complexe, mais pour lequel on a la chance de disposer de pas mal de livres écrits sur le sujet, mais aussi de sources d’époques (cf. Mon article sur la presse). Voici donc une chronologie à la grosse des tendances, histoire de s’y repérer un peu mieux.
Dans la série d’articles qui va suivre, je tente de brosser les grandes lignes de l’évolution de la mode au XIXe siècle.
(Note : le découpage en fonction des régimes que la France a connu n’est pas de mon fait, mais vient du livre la mode du XIXe siècle en images. Je l’ai adopté car je l’ai trouvé clair et pertinent. Et que ça me rappelait des souvenirs de mes cours d’histoire).
1800 /1814 : Du directoire à l’empire
L’héritage du XVIIIe siècle se fait encore sentir et l’Empire ramène le goût de l’étiquette. Mais dans l’imaginaire, la mode empire reste synonyme de retour à l’antiquité. En effet, on connait tous ces tailles hautes, ces manches ballons, ces tissus vaporeux.
La robe se porte avec une brassière pour soutenir la poitrine, mais la plupart du temps, sans corset.
Elle est agrémentée d’un châle, le plus souvent en cachemire, pour se protéger du froid, parce que bon, ne l’oublions pas, le climat de Paris et de la Grèce n’ont quand même pas grand-chose à voir. Pour les grands froids, les dames peuvent porter une redingote longue, comme les messieurs. Oui, oui, dès que les hommes ont quelque chose de sympa, les femmes le copient, ce n’est pas nouveau. Elles empruntent aussi aux hommes le spencer : petite veste de drap.
Napoléon ne renie pas cette mode, mais souhaite y apporter un certain faste (il dirige un empire, que diable !). Les dames optent alors pour de luxueux bijoux, ainsi que pour des velours et des soieries (eh oui, ça fait travailler les industries lyonnaises. Comme quoi, le « made in France », ça ne date pas d’hier).
Côté accessoires, les Merveilleuses (ces jeunes femmes à la mode) portent le « ridicule », petit sac dérivé du réticule et rebaptisé pour l’occasion. Et parce qu’on ne sort pas nu-tête, les chapeaux restent à la mode : toques, chapeau capotes, ou même turbans pour les excentriques qui voudraient pousser l’orientalisme un peu plus loin.
Les hommes, quant à eux, privilégient les redingotes et les vestes courtes. On commence à voir apparaître les gilets et les hauts de forme. Les coupes sont plutôt serrées, ajustées.
On peut noter une très forte influence anglaise, les nouvelles élites françaises cherchent à copier la gentry anglaise, dans son art de vivre à la fois élégant et confortable.
Et les enfants ? En général, ils portent ce que mettent les adultes (en plus petit bien sûr). Sauf que la période voit apparaître un costume bien particulier : la matelote, qui, comme son nom l’indique, est emprunté au costume des marins. Bien qu’à mon humble avis, on puisse discuter les vertus esthétiques, la matelote est assez confortable et laisse aux enfants une certaine liberté de mouvement.
La mode au XIXe
De 18070 à 1888
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[…] Première partie : 1795 à 1814 […]
[…] De 1795 à 1814 […]
[…] De 1795 à 1814 […]
[…] De 1795 à 1814 […]
[…] Première partie : 1795 à 1814 […]
[…] De 1795 à 1814 […]
[…] On commence donc par la période 1795 – 1814. Pour rappel, voilà à quoi ressemblait la mode de cette époque. […]