À la cite de l’architecture à Paris se tient jusqu’au 9 mars 2015 une exposition qui devrait ravir les vaporistes de tout poil : revoir Paris.
L’exposition est organisée selon deux axes.
D’abord, elle présente le dernier travail des créateurs des cités obscures, Schuiten et Peeters : la BD « Revoir Paris »:
Février 2156. Kârinh est née dans l’Arche, une colonie spatiale créée par un groupe d’anciens Terriens qui a coupé tout lien avec sa planète d’origine. La jeune femme a toujours rêvé de cette Terre qu’elle n’a jamais vue, et tout particulièrement de Paris, ville découverte dans des livres miraculeusement préservés. Elle a donc sans hésiter accepté de diriger seule le Tube, un vaisseau en route vers la Terre, transportant une quinzaine de corps en hibernation. Mais les immersions, de plus en plus fréquentes, de Kârinh dans ses fantasmes de la ville ne vont-elles pas gêner la réalisation de sa mission ? Et surtout, une fois à destination, la Ville Lumière du XXIIe siècle sera-t-elle conforme à ses visions ?
L’expo détaille la genèse de ce projet et montre son évolution. Sont exposées de nombreuses planches, tirages originaux… Un régal pour les yeux.
Le reste de l’exposition met en lien le Paris rêvé par Kârinh et les évolutions du Paris réel depuis la fin du XIXe. C’est assez intéressant, bien documenté et illustré sans être trop lourd, même si j’ai trouvé l’expo un petit peu courte. J’aurais bien aimé en savoir plus sur l’évolution de la vie à Paris, sur les transports…
En fin d’expo se trouve une maquette interactive, qui permet de « visiter » les grands monuments de Paris revus par Schuiten et Peeters. Mais bon, s’il y a du monde, attendez-vous à ne pas pouvoir y toucher.
La scénographie est plutôt bien pensée, avec des alcôves consacrées aux évolutions de Paris et au milieu, les présentoirs consacrés à la BD. On circule bien, malgré la foule. Le prix est raisonnable (5€ tarif plein, 3€ tarif réduit). Comptez une heure pour tout voir.
En résumé, une expo sympa qui devrait ravir les amoureux de Paris et des cités obscures. À voir si vous passez dans le coin, mais quand même un peu courte pour justifier un déplacement spécial.
Un petit mot sur la BD : j’ai craqué en sortie d’exposition, je suis repartie avec la bande dessinée sous le bras. Elle est vraiment chouette. Le dessin est à tomber (enfin, rien de très surprenant). L’histoire est intrigante, au début, j’ai été un peu déroutée, parce qu’elle fonctionne beaucoup par des allusions et des non-dits, mais le charme a fini par opérer, et j’attends avec impatience la suite des aventures de Kârinh !
Plus d’informations sur le site de la cité de l’architecture. Pour ceux qui voudraient aller plus loin, voici un scan du dépliant de l’exposition.