Steampunk’d est un jeu télé réalité, diffusé au États-Unis en 2015. Présenté par Jeannie Mai, avec pour juges Kato, Thomas Willeford et Matthew Yang King, il a pour but d’élire l’artiste steampunk le plus talentueux des États-Unis.
Pour chaque épreuve, les artistes, s’affrontant en deux équipes, devaient décorer une pièce d’une maison de manière steampunk, avec en plus, un thème imposé (nautique, oriental, post-apo…).
La communauté steampunk française s’est un peu déchaînée sur ce programme, n’en disant pas que du bien. J’ai malgré tout voulu voir de quoi il retournait. Verdict donc.
Si vous n’aimez pas les candidats qui passent leur temps à se tirer dans les pattes et à dégoiser allégrement sur le dos de leurs partenaires, si les drama queens vous insupportent, vous risquez de ne pas aimer Steampunk’d, parce que le programme repose pour beaucoup sur la tension entre les candidats, les prises de bec et les coups bas.
C’est très présent sur les premiers épisodes, ça se calme un peu après, quoi que franchement, j’aie eu par moment l’impression que les juges gardaient exprès les drames queens au détriment de candidats moins grande gueule, mais tout aussi talentueux (sérieusement, on dégage une nana qui fait un corset en deux jours à partir de chutes de cuir au profit d’une couturière qui colle ses vêtements ? o.O).
J’émettrai aussi quelques réticences sur le format de la compétition : le but était de meubler des pièces dans un thème steampunk. S’affrontent donc des menuisiers, plombiers, soudeurs et des couturiers (qui m’ont paru légèrement désavantagés dans ce challenge). C’est un format un peu étrange, le terme de « america’s steampunk best maker » n’aide pas vraiment à clarifier les choses.
Malgré ces réserves, steampunk’d est un programme intéressant, pour plusieurs raisons.
D’abord parce qu’il met en lumière le mouvement steampunk, et surtout sa diversité et sa créativité. Je pense que c’est un bon moyen de faire connaître le steampunk à un public plus large, en montrant à quel point c’est un mouvement qui s’est créé à partir du DIY, et qu’il laisse la part libre à l’imagination.
Ensuite, certaines des créations sont vraiment époustouflantes. Franchement, je suis restée scotchée. La preuve en images (je suis déçue par contre de ne pas avoir trouvé d’image de la chambre version japonaise, elle était vraiment splendide).
Au final, le format n’est pas parfait. Contrairement à Face Off par exemple, qui fait la part belle au travail d’équipe et insiste plus sur toute la phase de création, Steampunk’d joue beaucoup trop sur le drama. Mais, je pense malgré tout que, s’il est renouvelé pour une prochaine saison et qu’il évolue, cela pourrait être un programme à suivre.