Résumé
Suzanne est une jeune étudiante discrète. Si discrète qu’elle devient très souvent invisible.
Un beau jour, la Mort aux Rats vient la chercher : son grand-père, la Mort en personne, vient d’avoir une petite crise existentielle et a délaissé ses affaires courantes. Suzanne doit assurer l’intérim. Pendant ce temps-là, un jeune barde débarque en ville, accompagné d’une étrange guitare.
Le premier concert — illégal — est un feu d’artifice : le premier Groupe de rocs du Disque-Monde vient de se créer et fait un sacré remue-ménage à Ankh-Morpork ! Mais cette guitare met le barde en danger de mort, et Suzanne devra intervenir… Roc and troll, quand tu nous tiens !
Mon avis
Oui, je sais, encore un Terry Pratchett. Mais que voulez-vous, j’aime tellement les romans du Disque-Monde qu’il faut que je les relise régulièrement.
C’est au tour d’Accros du roc, qui met pour la première fois en scène Suzanne, petite fille de la Mort.
J’aime beaucoup ce personnage, jeune fille élevée dans l’amour de la logique et des études et qui découvre sa filiation pour le moins… encombrante. Suzanne est forte, mais en même temps touchante, j’aime beaucoup la relation qu’elle a avec la Mort (« tu as les genoux cagneux ! »).
Ce dernier (on ne reviendra pas dessus ^^) aussi a énormément évolué depuis ses premières apparitions. Il apparaît ici presque humain, tiraillé entre le devoir et la volonté de faire évoluer les choses.
Sa crise de conscience en tout cas met Suzanne dans la panade, et offre au lecteur des moments à la fois savoureux et riches en émotion.
Parallèlement, se continue l’exploration des Arts. Après le cinéma dans les Zinzins d’Olive Oued, Pratchett s’attaque ici à la musique, et plus particulièrement au rock, grâce à un barde qui tombe sous l’emprise d’une guitare enchantée.
À partir de là, le Disque-monde découvre le rock, et tout le monde est touché par le sortilège. Notamment les mages. J’avoue que les passages avec le Doyen et sa bande sont parmi les plus réussis du livre. C’est tellement bien vu dans les réactions (comme souvent chez Pratchett).
Il y a aussi beaucoup de clins d’œil, que ce soit avec les titres des chansons, les noms des groupes et des personnages. J’en ai repéré pas mal, mais je pense ne pas tout avoir.
À ce titre, la couverture de Simonetti est vraiment réussie.
Le tome met un petit moment à démarrer, le temps que les lignes narratives convergent, mais le final est vraiment très bon. Carrément explosif !