On suit Rhine, enlevée pour devenir la femme d’un gouverneur qui vit retranché dans une superbe propriété. Rhine est bien traitée, ne manque de rien, mais veut retrouver plus que tout son frère jumeau Rowan. Mais elle comprend rapidement qu’elle devra faire preuve de patience et de ruse. Petit à petit, elle noue des liens avec ses sœurs épouses, notamment avec Jenna.
Pour moi, la force de ce roman est la subtilité de traitement des personnages. Les états d’âme de Rhine, ses doutes, ses moments d’abattement sont bien rendus. Les autres personnages sont nuancés : Linden, frêle, rêveur et aimant, Jenna d’apparence froide qui cache un douloureux passé, Cecily femme enfant orpheline qui s’accroche à cette vie de prisonnière car c’est la meilleure chose qu’elle ait connue.
Il arrive aux personnages, notamment à Rhine d’accomplir des actions qui ne sont pas forcément reluisantes, mais je trouve que ça donne du relief à leur caractère. Personne n’est tout blanc ou tout noir, mis à part peut-être Vaughn le patriarche (et encore on peut soupçonner Rhine d’être partiale à son sujet).
Là où le roman est plus faible par contre, c’est au niveau de l’intrigue. Tout se déroule très lentement et parfois, comme ces pauvres épouses enfermées, j’ai eu l’impression de tourner en rond. On nous appâte avec un mystère : l’origine de la maladie qui décime les humains aussi jeunes, la perspective d’un antidote, et au final, ce n’est pas exploité (ce sera peut-être pour la suite).
Attention spoiler
Je n’ai pas accroché plus que ça à l’intrigue amoureuse avec Gabriel, personnage que j’ai trouvé assez plat. L’évasion finale m’a laissé un petit goût de « quoi tout ça pour ça ? » qui m’a un peu déçue.
En conclusion
J’ai aimé le traitement des personnages, moins l’intrigue. Je lirai éventuellement les tomes suivants, même si pour l’instant, ils n’arrivent pas en tête de ma PAL.