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Une étude en soie, Emma Jane Holloway

    Résumé

    Evelina Cooper, la nièce de Sherlock Holmes, s’apprête à vivre sa première saison dans la haute société londonienne. Mais quand de terribles meurtres secouent le manoir de son amie et hôte, la jeune femme se retrouve plongée au cœur d’un complot remettant en question le monopole des barons de la vapeur sur la ville. Une enquête à haut risque. D’autant qu’Evelina cache un dangereux secret et qu’elle ignore auquel de ses compagnons elle peut vraiment se fier : le beau et brillant aristocrate débauché qui fait battre son cœur ou son meilleur ami forain, qui ferait n’importe quoi pour elle.

     

    Mon avis

    Je dois avouer que je suis un peu embêtée pour écrire cette chronique, car je suis restée un peu sur ma faim avec ce roman. Il y a des aspects que j’ai trouvé assez moyens, et d’autres qui m’ont bien plu.

     

     

    Commençons par le négatif : je n’ai pas compris ce que Sherlock Holmes fichait là. Mis à part le côté Cameo et les références, je pense qu’il n’est pas nécessaire à l’histoire et que franchement, il aurait pu être absent, ça n’aurait pas changé grand-chose. Dommage pour le grand détective.

    En fait, j’ai eu l’impression que l’auteur essayait de mettre trop de choses dans son roman : Sherlock Holmes, du steampunk, de la magie, du cirque, un grand méchant, de la romance, des meurtres à élucider, des complots.

     

    Il en résulte une impression assez fouillis, qui fait que je n’ai pas vraiment vibré à la lecture. L’intrigue est par moment brouillonne, il y a des longueurs et le dénouement n’a pas suscité un enthousiasme fou de ma part (alors que j’aime bien les mystères et les enquêtes policières).

     

    Malgré tout, j’ai bien aimé certains éléments, notamment l’écriture. La plume d’Emma Jane Holloway est vive et claire, les descriptions et les états d’âme des personnages sont rendus avec élégance. Je pense qu’on peut saluer le style, mais également le travail du traducteur.

     

    J’ai aussi apprécié la richesse des personnages. Au départ, je craignais qu’on reste dans les stéréotypes : la jeune fille de bonne famille en butte avec les normes de son temps, la meilleure amie de constitution fragile, le mauvais garçon de la noblesse, le grand méchant industriel… En réalité, les personnages sont beaucoup plus nuancés que cela.

    Evelina est certes en décalage avec les autres jeunes filles, mais elle a conscience de ce qu’elle peut et ne pas faire dans cette haute société londonienne (ce qui change des habituelles héroïnes qui envoient balader toutes les conventions, sans en payer le prix). Elle sait que sa position est précaire, et qu’il lui faudra naviguer avec habileté pour éviter de se compromettre. Evelina est tiraillée entre son envie d’utiliser sa magie et la nécessité de la cacher, entre sa soif d’étude et l’impératif de trouver un mari, tiraillé entre Tobias et Nick…

    À ce titre, le triangle amoureux fonctionne plutôt bien (moi qui ne suis pas fan de ce genre de relations d’habitude), parce que les motivations des deux garçons sont bien explorées, et que leurs réactions sont crédibles. On n’a pas l’impression de deux beaux gosses de service qui servent uniquement à tourner autour de l’héroïne, chacun a ses doutes, ses défauts et ses qualités et surtout, ses ambitions.

     

     

     

    Au final, c’est pour moi une lecture en dent de scie, principalement due à un côté trop dense et fouillis de l’œuvre. Je lirai peut-être le tome 2 pour voir si l’intrigue progresse et si ces problèmes disparaissent.

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