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Gatsby le magnifique, Scott Fitzgerald

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    Résumé

    Nick Carraway, le narrateur, originaire du Middle-West et diplômé de Harvard, s’installe au printemps 1922 à Long Island dans la banlieue huppée de New York habitée par les nouveaux riches, pour travailler comme agent de change. Il a une vue imprenable sur East Egg, de l’autre côté de la baie, où vit Daisy, sa cousine, à la voix troublante, mariée à Tom Buchanan, un colosse beau et riche issu de l’aristocratie, mais grossier, brutal et volage. Il a pour voisin Jay Gatsby, un millionnaire qui donne dans sa résidence luxueuse des fêtes mondaines et somptueuses, où l’alcool coule à flots, et qui accueille des centaines de convives venus de New York. Mais personne ne sait exactement qui est Gatsby ni quelle et l’origine de sa fortune fabuleuse. Les rumeurs les plus extravagantes courent à son sujet. Le soir, il tend le bras vers une mystérieuse lumière verte de l’autre côté de la baie. Nick, qui brûle de découvrir son secret, est invité un jour à l’une de ses réceptions. C’est le début d’une tragédie moderne où Gatsby, l’incarnation la plus romantique et la plus paradoxale du rêve américain, se consume pour un amour impossible. 

     

    Mon avis

    Des fois que me dis que je manque cruellement de culture classique, notamment en matière de romans du début du XXe (un sujet que mes études a plutôt laissé de côté). L’autre jour, en regardant Midnight in Paris de Woody Allen, je me suis dit que je n’avais jamais lu de Fitzgerald (ni de Hemingway) et qu’il fallait y remédier.

    Chose faite, avec Gatsby le Magnifique, une lecture que j’ai beaucoup appréciée.

    Le style est la première chose qui m’a marquée, c’est très travaillé, audacieux, aucun mot n’est laissé au hasard, c’est un pur régal.

    J’admire la manière qu’a Fitzgerald de brosser des portraits vivants en peu de mots.

     

    L’histoire est également extrêmement riche. En apparence, il s’agit d’une histoire d’amour somme tout assez classique : une femme et un homme s’aimaient, la vie les a séparés, ils se retrouvent alors que la femme est déjà mariée.

    Mais Fitzgerald en fait quelque chose de tellement plus complexe : les personnages sont très travaillés, avec beaucoup de nuances. Au final, j’ai eu l’impression que le narrateur n’arrivait jamais à les cerner, et qu’ils gardent leur part de mystère (est-ce que Daisy a aimé Tom ? Pourquoi repousse-t-elle Gatsby ? Quels sont les vrais sentiments de Nick au sujet de ce dernier). J’ai aimé cette ambiguïté, et le fait que le mystère reste préservé.

     

    Gatsby le Magnifique, c’est aussi l’histoire d’une époque, celle des années folles. En apparence, tout est merveilleux. Les protagonistes sont beaux, jeunes, intelligents, riches, ils ont un travail qui les occupe sans les aliéner, ils vont de fête en fête.

    Mais derrière l’amusement, on sent poindre l’ennui, le désespoir d’être enfermé dans une vie qui ne les satisfait pas pleinement. On perçoit la cruauté, le spectre de la déchéance et de la criminalité.

    C’est un texte très critique sur le rêve américain (qui en prend un sacré coup), sur le consumérisme et la superficialité de la richesse.

     

    Je comprends pourquoi ce livre lorsqu’il est sorti en 1925 n’a pas eu un succès foudroyant. Je comprends aussi pourquoi aujourd’hui c’est un classique.

    2 commentaires sur “Gatsby le magnifique, Scott Fitzgerald”

    1. Bonjour, comme vous je manque cruellement de culture classique, mais je ne désespère pas de la récupérer un jour. Gasby en fait partie.
      Merci pour le commentaire sur mon article Le chateau des étoiles. (Si c’est vous, quand j’ai cherché un lien je suis tombé sur votre blog/ web).
      J’ai en tout cas très hâte de découvrir votre livre, qui me tentait depuis longtemps mais que je ne pouvais pas lire car il n’était disponible qu’en numérique.
      A bientôt.

      1. Oui, oui, c’est bien moi qui suis venue commenter 🙂
        je conseille vraiment la lecture de ce livre, il est riche, puissant, vraiment très complexe. par contre, j’ai été très déçue par l’adaptation de Baz Luhrman avec Di Caprio. Pour moi, elle n’est pas à la hauteur.

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