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Grimalkin et l’Epouvanteur, Joseph Delaney (Wardston chronicles 9)

    grimallin-et-lépouvanteur

    Résumé

    La sorcière Grimalkin a juré de tuer son ennemi personnel : le Malin ! Tandis que Tom, Alice et l’Épouvanteur retournent à Chipenden – John Gregory compte rebâtir sa maison, brûlée par les envahisseurs qui ont ravagé le Comté –, Grimalkin s’efforce de rejoindre la tour Malkin, pour y cacher la tête du Malin (que Tom a tranchée en Irlande). C’est dans cette tour que les sœurs de la mère de Tom, deux sorcières lamias, gardent de précieuses malles. Car ces dernières renferment des secrets qui permettraient à Tom de vaincre le Malin. Seulement, un groupe de sorcières, alliées du diable, pourchassent Grimalkin : elles veulent à tout prix récupérer la tête. Elles sont accompagnées d’un mage redoutable et d’une terrible créature mi-humain mi-loup, conçue par magie noire. Au cours d’un affrontement, le monstre hybride blesse Grimalkin. Si la sorcière en réchappe, elle reste néanmoins affaiblie par le poison distillé dans son sang… Tom Ward, son maître John Gregory, et Alice peuvent-ils encore compter sur elle ?

    Mon avis

    Gros changement pour ce tome, ce n’est plus Tom qui nous raconte l’histoire, mais Grimalkin, tueuse du clan des Malkin, alliée à Tom, Alice et l’Epouvanteur pour combattre le Malin.

    Je dois avouer que ce changement m’a un peu surprise au début, mais je suis rentrée très vite dans l’histoire. On commence là où on avait terminé le tome 8 : le Malin est entravé, et Tom l’a décapité, mais les ennuis sont loin d’être terminés. Il faut maintenant trouver un moyen de détruire durablement le Malin, et surtout empêcher les servants de l’Obscur de s’emparer de sa tête afin de le ramener à la vie.

     

    Grimalkin est donc lancée dans une fuite en avant, poursuivie par une troupe de sorcières qui ont créé un semi-homme pour la tuer. Ce tome est trépidant, il n’y a presque aucun temps mort, l’action s’enchaîne, à peine Grimalkin a-t-elle réussi à se tirer d’un mauvais pas qu’une autre tuile lui tombe dessus. Pas le temps de s’ennuyer donc, ni de souffler. J’ai parfois trouvé que l’intrigue était un peu trop ramassée, et que certains passages auraient mérité un temps de pause.

    La narration est assez différente de celle de Tom, plus nerveuse (ce qui colle avec le rythme donné et avec la personnalité de Grimalkin). On alterne entre des phases au passé, et des passages au présent, surtout les combats, qui traduisent bien l’immédiateté et le fait que lorsqu’elle combat, plus rien n’existe pour Grimalkin. D’habitude je ne suis pas fan du mélange passé/présent, mais là, ça passe plutôt bien.

    Côté personnage, ce ne sera pas une grosse surprise si je dis que ce tome donne un nouvel éclairage sur Grimalkin. On la sentait déjà complexe et ambiguë dans les tomes précédents, on découvre réellement son histoire et sa personnalité. Grimalkin est violente, sauvage, c’est une tueuse, mais elle possède un très fort code de l’honneur. Le combat est sa vie, son but ultime est de détruire le Malin, et elle ne reculera devant rien. Malgré tout, elle garde une certaine humanité, notamment à travers sa relation avec Agnès et surtout Thorne (la fin est assez poignante à ce sujet). Je trouve que Joseph Delaney a réussi un formidable portrait : celui d’une guerrière redoutable, très puissante, avec sa part d’ombre et son code d’honneur.

    En résumé : petite incursion dans la tête de Grimalkin, pour une course poursuite effrénée contre les forces de l’Obscur. Vivement la suite !

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