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Killjoys

    Aujourd’hui, il ne sera pas question de livres, mais plutôt d’une série télévisée que j’ai vraiment envie de faire connaître : Killjoys.

     

    Killjoys est une série de science-fiction qui a débuté en 2015 et vient de se terminer. Elle est réalisée par Michelle Lovretta et compte 5 saisons de 10 épisodes chacune.

     

    Ma chronique du jour aura pour but de vous expliquer pourquoi cette série est vraiment chouette et pourquoi il faut la voir.

     

    Une histoire prenante

     

     

    Killjoys se déroule dans un système planétaire fictif : le Quad, composé de 4 planètes (d’où le nom). On suit les aventures d’un trio de Killjoys (les chasseurs de prime locaux) chargés de retrouver des criminels en fuite. Il y a Dutch, belle jeune femme experte en combat au passé très mystérieux, Johnny, son partenaire un peu geek et D’Avin, le frère de ce dernier, ex-militaire à la carrière très mouvementée.

     

    Le début de l’histoire est assez convenu, et je craignais d’avoir une énième histoire avec des héros badass et méchants, mais tout au fond avec un cœur d’or.

    Assez rapidement, j’ai été conquise. Le passé de Dutch revient la hanter sous la forme de boîtes rouges laissées à son intention par Khlyen, son ancien mentor/figure paternelle avec qui elle entretient des rapports très conflictuels, mêlés d’amour et de haine.

    Son  histoire, et celle de D’Avin, ont des points communs et se dessine petit à petit une trame plus grande.

    Sans spoiler, disons qu’au fil des épisodes et des saisons, on approfondit l’univers et surtout ce qui s’est passé dans le Quad des siècles auparavant, et qui revient hanter les personnages dans le présent.

    C’est bien addictif,  notamment la dernière saison, qui abandonne le format « monster of the week » qui prévalait jusque là pour livrer un feuilleton où on n’a qu’une seule envie : savoir la suite.

     

     

    Des personnages attachants

     

    L’histoire m’a plu dès le début, mais ce qui m’a vraiment poussée à continuer la série, c’est les personnages. Ils sont vraiment réussis.

     

    Si on reprend le postulat de départ, on pourrait se retrouver avec de gros stéréotypes, mais non.

    Dutch est une femme d’action, mais aussi une princesse, élevée dans un milieu où on lui a appris l’art de tuer et d’épouser des rois (si, si). Elle est à la fois forte et très féminine, elle a ses fêlures, ses moments de doute et un attachement viscéral à son équipe, qui la rendent très humaine.

    Johnny est un geek, qui a une drôle de relation avec l’IA de son vaisseau (l’amour de sa vie, presque), mais il est aussi un homme d’action qui sait se débrouiller et qui de temps à autre, sauve même les autres (et qui s’en vante beaucoup par la suite).

     

    D’Avin aurait peu être la caricature de héros sombre et tourmenté, mais malgré son passé compliqué, il est ouvert, bon vivant avec la tête sur les épaules et il a un humour assez féroce, dont son frère Johnny est la première cible.

     

    Autour du trio central gravitent un certain nombre de personnages assez colorés : Pree le gérant du bar local (qui lui aussi a un passé assez mouvementé), Zeph, scientifique de génie qui a un peu de mal avec les interactions sociales, Della Seya, une vraie garce de la noblesse de Qresh, le mystérieux Khlyen, qui aime sincèrement Dutch mais n’hésitera pas à la faire souffrir.

    Pree dans toute sa splendeur

    Les personnages sont tous travaillés et tous attachants à leur manière. Même les méchants et les méchantes. Si, si.

    J’avoue que mes coups de cœur vont à Johnny, Pree (qui est absolument fabuleux), Delle Seya (une vraie saloperie, mais tellement jouissive à regarder) et Aneela (celle-là, je ne peux pas vous en parler sans spoiler, mais elle est magique et son actrice est exceptionnelle).

    De l’humour

     

    Killjoys est certes une série SF bourrée d’action et de retournements, mais c’est aussi une comédie.

     

    L’humour passe principalement par les personnages, qui ont une fâcheuse tendance à se vanner allégrement, ou à commenter les situations où ils se trouvent de manière très piquante.

    C’est parfois très humour noir (ce que j’apprécie), c’est vraiment drôle et vif et franchement, je me suis payé plusieurs fou-rires au cours de cette série.

     

    Un fanservice égalitaire

     

    La série Killjoys, comme beaucoup de séries, joue pas mal sur le fanservice. Mais, ce que j’apprécie, c’est qu’il ne se fait jamais au détriment de l’histoire, et qu’il est égalitaire. Les filles comme les hommes assurent le fanservice, et il y en a pour tous les goûts.

     

    Que vous aimiez les guerrières, les nobles arrogantes, les médecins de terrain ou les geekettes, vous aurez de quoi faire.

    Si vous êtes plus gay flamboyant, homme en uniforme, jeune garçon timide ou silver fox, il y aura forcément quelque chose pour vous plaire. Si, si, je vous l’assure.

     

    C’est vraiment chouette que le fanservice ne soit pas uniquement destiné à un public mâle hétérosexuel. Ça repose.

     

    Un souci de représentativité

     

    Derrière ce fanservice égalitaire, on distingue aussi un souci de représentativité dans la série.

     

    Les personnages féminins sont bien représentés et ne servent pas qu’à faire joli.

    L’équipe des Killjoys est dirigé par Dutch, et les deux garçons lui obéissent sans que ça soit discuté, c’est un état de fait.

    Les autres personnages ne sont pas en reste : Pawter est une médecin qui intervient dans les endroits les moins recommandables du Quad, Delle Seya est la chef d’une importante famille, Zeph commence comme apprentie Killjoy avant de prendre du galon. Bref, pas de potiche, vous l’aurez compris.

    J’ai lu à ce titre un article qui faisait un parallèle entre Killjoys et d’autres séries comme Dark Matter ou Orphan Black, et où là aussi les femmes avaient un rôle prédominant (et assuraient des rôles de leader sans que personne y trouve rien à redire). C’est une évolution qui fait plaisir à voir.  

     

    Autre représentativité : il y a des personnages de couleur : l’actrice principale, Hannah John-Kamen est d’origine nigériane et norvégienne, Pree est joué par un acteur noir. Fancy Lee par un acteur d’origine coréenne, Delle Seyah par une actrice d’origine vietnamienne. Le casting est loin d’être tout blanc ici.

     

    L’univers de Killjoys apparaît aussi comme assez tolérant au niveau de la sexualité. La prostitution n’est pas stigmatisée, les « kinks » comme le BDSM ont l’air aussi de ne pas susciter de foudres des gardiens moraux.

    La série présente aussi plusieurs personnages LGBT. Il y a un personnage bisexuel, un couple gay (qui reste ensemble jusqu’à la fin et ne meurt pas !) et aussi une relation lesbienne. Celle-ci est très intéressante parce que l’amour de ces deux femmes les transcende et les fait toutes les deux évoluer pour le meilleur (la scène finale qu’elles partagent est vraiment très belle).

    Killjoys met aussi en scène l’homoparentalité, avec un enfant qui a donc deux mères biologiques et un père (ça fait sens dans le contexte, je vous le promets) et mis à part des circonstances un peu particulière pour la conception et la naissance, cette parentalité ne pose aucun problème. Et le garçon en question est très fier de ses deux mamans (il faut dire qu’elles sont badass).

    Voilà, j’espère avec cette chronique vous avoir donné envie de voir cette série. En tout moi je me suis régalée à la voir !

     

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