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La Langue du silence, Samantha Bailly (oraison T1)

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    Mylianne Manérian est une jeune fille sans histoire. Alors pourquoi est-elle retrouvée morte dans une ruelle lugubre ? De l’avis général, c’est l’œuvre des clans, ces rebelles qui menacent la paix du royaume.

    Les deux sœurs de la défunte, Aileen et Noony ne se satisfont pourtant pas de cette explication. Aileen, envahie par la haine, est prête à tout pour venger sa cadette au risque de se trouver mêlée à des intrigues qui la dépassent. Noony, quant à elle, se révolte en apprenant que leur royaume projette d’envahir Rouge-Terre, un continent voisin, quitte à faire des milliers de victimes. Au milieu de l’indifférence générale – la mort est une généreuse source de revenu – les deux sœurs vont tenter de stopper les conflits et de révéler au grand jour les manipulations de leurs dirigeants.

     

     

    Voilà un moment que j’avais ce livre (acheté à Trolls et légendes), je me lance maintenant dans le cycle Oraison, et je ne regrette pas ma lecture.

     

    Samantha Bailly met en place ici un univers très fouillé et complexe. À travers les yeux des sœurs Manérian et des personnages qui gravitent autour d’elles, on découvre un univers riche. Au départ, tout semble organisé autour du royaume d’Heldérion et de sa religion : l’astracisme. Puis, au fur et à mesure que l’histoire progresse, on découvre que le monde est bien plus complexe qu’on l’aurait cru au premier abord. En parallèle des oraisons existent d’autres cultures, d’autres croyances et d’autres créatures. Le royaume et Soleil, son dirigeant, sont en apparence bien propres sur eux, mais révèlent assez rapidement de bien noirs secrets.

     

    L’auteur nous délivre une vraie fresque, avec une multitude de personnages, dont les destins se croisent, s’entremêlent. Je regrette que par moments, certains éléments ne soient pas plus exploités (notamment l’arc autour de Shala et Cyrielle, ou Sonax le polymorphe). Certains passages sont un peu trop rapides à mon goût, j’aurais aimé qu’on s’y attarde un peu plus.

     

    Il reste que La langue du silence est un roman au rythme rapide, les péripéties s’enchaînent jusqu’aux pages finales. Je me demande bien ce que la suite nous réserve.

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