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Lecture et visionnage – juin 2021

    Bonjour à tous !

     

    On se retrouve pour une nouvelle liste de lecture et de visionnage pour le mois de juin.

     

    C’est parti !

     

    Livres

     

    La chose, John W. Campbell

     

     

    En Antarctique, quelque part. Enfoui sous la glace, aux abords d’un artefact aux allures de vaisseau spatial, des scientifiques découvrent un corps congelé — gisant là, sans doute, depuis des millions d’années. Un corps résolument inhumain. Résolument… autre. Le choix est alors fait de ramener la stupéfiante découverte à la station pour étude. Douvement, la gangue de glace autour de la créature commence à fondre, libérant peu à peu cette totale étrangeté à l’aspect terrifiant. Et les questions de traverser l’équipe de chercheurs : qu’est-ce que cette chose ? Comment est-elle arrivée là ? Et après tout, est-elle seulement morte ? N’ont-ils pas mis au jour la plus épouvantable des abominations — une horreur proprement cosmique ?

     

    Ce qu’on peut en tirer

     

    Je suis une grande fan du film de Carpenter, qui est une adaptation de cette novella, aussi quand j’ai vu qu’elle était rééditée par Le Belial dans leur collection Une Heure lumière, j’ai foncé.

     

    C’est une novella assez dense, avec beaucoup de personnages, et j’ai eu du mal à m’y retrouver. Il y a des moments où c’est assez confus et où on ne comprend pas bien ce qui se passe (ou alors c’est moi qui suis vraiment crevée, ce qui est aussi une possibilité ^^)

     

    Mais par contre, il y a deux aspects qui m’ont beaucoup plu.

    Le premier, c’est cette lente montée de l’horreur et de la tension. Au fur et à mesure que la chose infecte animaux et humains, la paranoïa croit jusqu’au dénouement. C’est vraiment bien mené et on comprend en quoi cette novella est une des fondatrices de l’horreur SF.

    Le deuxième, c’est les descriptions ciselées. En peu de mots, Campbell arrive à rendre une ambiance, décrire un lieu, ou un personnage à travers ses mimiques. Franchement, c’est bluffant et il y a vraiment des leçons à prendre de ce côté-là.

     

     

    Encyclopédie du fantastique, Jacques Baudou

     

    Ce qu’on peut en tirer

    Un livre acheté pour la préparation d’une vidéo et que je recommande franchement si vous vous intéressez au fantastique et à son histoire. On a une présentation des thématiques les plus récurrentes et des monstres les plus connus ainsi qu’un historique du genre. Ma PAL a bien augmenté suite à la lecture de ce livre ^^

     

     

    Yiu et Yiu Premières missions

     

    En 2166, l’ère de l’apocalypse entre dans sa dernière phase, les Temps Derniers. Dans un monde envahi par les religions, dans une Jérusalem tentaculaire devenue le centre du monde, un dieu dévastateur est créé par un groupuscule religieux fanatique.

    Un Antechrist artificiel, Yiu, une tueuse mercenaire à la solde du clergé, achève une mission en éliminant Shu Fat.

    Sa dernière mission en cours, avant d’accepter de partir en chasse et d’éliminer le dieu naissant.

     

    Ce qu’on peut en tirer

     

    C’est une série de BD que j’aime vraiment beaucoup et que j’ai relu dans l’ordre chronologique de l’histoire (d’abord 1ères missions, puis la série mère).

     

    Franchement, l’histoire est ouf. Pour le coup, le Spin off Premières mission apporte énormément à l’univers principal. C’est un des rares exemples que j’ai pu lire où la série dérivée apporte vraiment un complément. On approfondit l’univers et les personnages et c’est un régal.

     

    C’est une série avec un univers qui est dingue, qui mélange SF, post-apo (encore que le monde ne s’est pas vraiment totalement écroulé. C’est juste bien entamé) et mysticisme religieux.

    Que ce soit la série mère ou premières missions, le dessin est à tomber.

     

    L’héroïne est une badass ultime, mais qui arrive à rester très touchante et humaine. Le personnage est très bien écrit et très complexe.

    Je regrette un fan service un peu trop appuyé dans les premiers tomes, mais ça se calme par la suite.

     

    La BD est dure à trouver : la série mère est encore en vente, par contre ce n’est pas le cas des premières missions (il me manque le tome sept, snif). Donc si vous les voyez en librairie, foncez !

     

    Le dernier Héro, Terry Pratchett

     

     

    C’est une légende vivante, le plus grand héros du Disque-monde. Il se souvient encore du temps de la grande aventure. Il se souvient du temps où les héros n’avaient pas à se soucier de clôtures ni de procès ni des contraintes de la civilisation. Il se souvient du temps où l’on ne se faisait pas enguirlander pour avoir abattu des dragons. Mais il ne se souvient pas toujours où il a rangé son dentier. Et c’est agaçant. Alors, à la tête de ses vieux (très vieux) compagnons de la Horde d’Argent, Cohen le Barbare s’est mis en marche pour sa dernière quête. À l’assaut de Cori Celesti, le Moyeu du Disque-monde, la montagne où résident les dieux. Il leur rapporte, lui le dernier héros, ce que le premier leur a volé. Avec les intérêts. On frémit. La fin du monde est proche. Va encore falloir s’y coller. Avec une pléiade de vedettes confirmées, de l’ineffable et calamiteux Rincevent au capitaine Carotte du Guet municipal d’Ankh-Morpork, et l’exceptionnelle participation de Léonard de Quirm, artiste et inventeur génial. Une aventure qui vous entraînera tout autour du Disque et jusqu’à la demeure des dieux…

     

    Ce qu’on peut en tirer

    J’adore Terry Pratchett. Oui, je sais, à ce stade, ce n’est plus une surprise ^^

     

    J’aime ce roman pour deux raisons. La première, c’est les illustrations de Paul Kidby. Je trouve qu’il a merveilleusement réussi à rendre l’univers de Pratchett et à faire exister les personnages (j’adore son Rincevent).

     

    La deuxième raison, c’est que c’est un roman que je trouve touchant. Les personnages sont hyper attachants, notamment Cohen et sa horde d’argent.

    Ces barbares qui ont vieilli mais qui restent badass, c’est pour moi une parfaite métaphore de la fantasy old school, à base de barbares en pagnes. Ça a vieilli, le monde a changé, mais on l’aime toujours, par Crôm !

     

     

    Tuning Wars, Céline Badaroux

     

     

    Tuner des navettes spatiales dans une station au fin fond de l’univers ne fait pas toujours rentrer beaucoup d’argent. Alors quand la commande du siècle arrive, Dink, la licorne mécano, et Fluff, le kobold comptable, ne réalisent pas encore que tout va aller de mal en pis… peu importe la quantité de paillettes !

     

     

    Ce qu’on peut en tirer

     

    C’est une aventure assez dingue, un complet mélange des genres comme je les aime : on a une licorne de l’espace, des truands très méchants, une navette à retaper et un kobold comptable.

     

    C’est drôle, survitaminé, l’écriture est un vrai régal. Si vous voulez un style familier, mais qui reste littéraire, je vous invite vraiment à découvrir cette série. Franchement, j’ai beaucoup aimé !

     

     

    Les Evaporées, Cécile Duquenne

     

    Dans un monde post-apocalyptique, le destin croisé de deux femmes. Milla est enceinte et voudrait devenir mémoire vivante comme sa mère avant elle. Nox est une chasseuse, avec pour mission de ramener les femmes enceintes au Bunker pour préserver l’avenir de l’humanité. Mais les envies de la première sauront-elles résister aux convictions de la deuxième ?

     

    Ce qu’on peut en tirer

    Quelle écriture ! C’est beau, c’est fluide, c’est poétique et sombre en même temps.

    Franchement, j’admire le style de Cécile Duquenne et je trouve que ça illustre merveilleusement bien son histoire.

     

    L’histoire en question m’a beaucoup plu. On a un côté très glauque et désespéré mais en même temps plein d’espoir et d’envie pour le futur.

    Les personnages m’ont énormément touchée. Chacune a ses motivations, ses envies, ses doutes, ça entre en conflit mais aussi en résonance.

     

    J’admire aussi cette façon de faire exister un univers en si peu de mots. On découvre comment le monde s’est reconstruit. On comprend l’organisation, les dangers qui guettent les personnages.

    C’est très riche : il y a toute une réflexion sur l’identité, les choix, le rapport à la maternité et la pression sociale qu’on impose aux femmes.

     

    La fin est absolument magnifique.

     

     

     

    Films

     

    Mad Max Fury Road, de George Miller

     

     

    Hanté par un lourd passé, Mad Max estime que le meilleur moyen de survivre est de rester seul. Cependant, il se retrouve embarqué par une bande qui parcourt la Désolation à bord d’un véhicule militaire piloté par l’Imperator Furiosa. Ils fuient la Citadelle où sévit le terrible Immortan Joe qui s’est fait voler un objet irremplaçable. Enragé, ce Seigneur de guerre envoie ses hommes pour traquer les rebelles impitoyablement…

     

    Ce qu’on peut en tirer

     

    Ce film est fou et franchement, il y a plein de leçons d’écriture à en tirer.

     

    D’abord, c’est un film qui joue à fond la carte de son concept : du post apo démesuré. Tout est pensé pour mettre le spectateur en immersion dans cet univers : les décors, les costumes, les maquillages, et les véhicules bien sûr.

    Il y a vraiment une attention aux détails et c’est bluffant.

     

    C’est aussi un film qui joue pas mal sur le non-dit. On ne sait rien de l’histoire de Furiosa, ni de pourquoi elle aide les femmes d’Immortan Joe, à part un « pour la rédemption ». Pareil, on ignore tout de Max (enfin, si, on sait un peu ^^) et de ce qui a pu l’amener là.

    Certaines choses dans l’univers ne sont pas vraiment expliquées, et c’est au spectateur de découvrir et de comprendre leur fonctionnement.

    J’aime bien quand on ne me prend pas par la main et quand on me laisse me faire mon idée. Surtout avec un univers aussi riche.

     

    Ce film est aussi une leçon sur les scènes d’action. C’est le bordel, ça part dans tous les sens, mais ça reste lisible. Toujours.

    Franchement, je réfléchis à une manière de transcrire ça sur le papier, parce que ça m’a bluffée.

     

    Le film est aussi féministe, ce qui m’a bien plu je dois dire. Ça parle de femmes combattantes, d’esclaves qui décident de prendre leur liberté, d’objectification du corps des femmes mais aussi de matriarcat. C’est une excellente manière de parler de sujets actuels et de société, sous le prisme de l’imaginaire et du divertissement.

     

     

    Split de N. Shyamalan

     

     

    Kevin a manifesté 23 personnalités devant son psychiatre de longue date, le Dr Fletcher, mais il en reste une, immergée, qui commence à se matérialiser et à dominer toutes les autres. Contraint d’enlever trois adolescentes, dont la volontaire Casey, Kevin se bat pour survivre parmi tous ceux qui évoluent en lui-même…

     

    Ce qu’on peut en tirer

     

    Bon, c’est pas le film du siècle, mais il faut lui reconnaître qu’il est très efficace.

     

    Pas de grosses surprises pour moi, cependant l’intrigue se déroule bien, sans temps mort. Il y a de bons rebondissements et une bonne utilisation du fusil de Tchekhov (dont je vous parlais ici pour un autre film )

     

    Malgré tout, ça reste pour moi un produit manufacturé, sans réelle âme, qui vaut le détour surtout pour l’interprétation de James Mc Avoy, qui est vraiment très, très bon. Je pense que rien que pour lui, je regarderai Glass ^^.

     

     

    Séries

     

    Le serpent, Richard Warlow, Toby Finlay

     

    L’histoire de l’escroc Charles Sobhraj et les tentatives remarquables du diplomate néerlandais Herman Knippenberg pour le traduire en justice. Se faisant passer pour un négociant en pierres précieuses, Charles Sobhraj et sa compagne Marie-Andrée Leclerc voyagent à travers la Thaïlande, le Népal et l’Inde entre 1975 et 1976, commettant sur leur passage une série de crimes sur le « Hippie Trail » asiatique.

     

    Ce qu’on peut en tirer

     

    J’ai regardé la série un peu par hasard, parce que j’en avais plutôt entendu du bien, et j’ai vraiment passé un bon moment.

     

    La construction rend Le Serpent assez addictif : l’histoire n’est pas linéaire mais avec des flashbacks et des flashforwards. Ça force à rester concentré et on se prend au jeu à essayer de reconstituer les faits.

     

    Le personnage principal est à la fois fascinant et répugnant et je pense qu’on peut saluer le jeu d’acteur de Tahar Rahim.

    J’aime aussi beaucoup Jenna Coleman et je trouve qu’elle rend le personnage de Marie-Andrée très trouble : est-elle coupable ou simplement effrayée par Charles ?

    Par contre, il faut qu’on discute de son accent. Autant elle a un accent français crédible quand elle parle en anglais, mais quand elle parle en français, ça ne va pas du tout ^^

     

    Autrement, la série est séduisante parce qu’elle a un côté tranche de vie. On plonge dans le Bangkok des années 70, il y a vraiment un soin minutieux apporté à la reconstitution qui permet de se plonger dans cette époque.

     

     

    Snowpiercer (Saison 2)

     

    Avec la Belle Alice arrimée au Transperceneige, M. Wilford entreprend de reprendre le contrôle de son train, mais Mel et Layton ne l’entendent pas de cette oreille.

     

    Ce qu’on peut en tirer

     

    Alors, j’avais beaucoup aimé la première saison, que j’avais trouvé très efficace et percutante, mais là avec la deuxième, je suis plus mitigée. Malgré tout, il y a des leçons d’écriture à en tirer.

     

    La série reste très juste au niveau des thèmes : la liberté, le choix, la lutte contre la tyrannie. Ça reste fort, même si parfois ce n’est pas toujours très habile. Il y a des moments de grâce où ça marche bien et d’autres où c’est artificiel et où le propos est assené sans subtilité.

     

    Le rythme est bancal. Là aussi, il y a des moments haletants (je pense notamment aux deux derniers épisodes) mais aussi pas mal d’endroits où on a l’impression que la série se perd. La 1ère saison était très nerveuse, et celle-ci s’égare.

     

    Côté personnages, c’est un peu le même constat. On a des personnages qui sont vachement approfondis : Till, Audrey, Ruth par exemple, et d’autres qu’on a perdus en route (Mélanie qui est cruellement absente, Miles qui disparaît, l’ex de Till aussi).

    Je note tout de même une attention aux personnages féminins, avec des figures fortes et diverses, qui prennent des décisions, les assument et n’hésitent pas à combattre de toutes les manières possibles.

     

    Sur Wilford, je suis partagée. Là aussi, il y a des moments où ça passe bien et où toute la démesure et la monstruosité du personnage apparaissent. Et des moments où c’est juste too much.

     

    Voilà, ce qui résume la saison, c’est le déséquilibre, avec des moments vraiment bien et d’autres très poussifs.

    J’attends de voir quand même ce que donnera la saison 3 et s’ils réussiront à conclure la série de manière satisfaisante.

     

     

     

     

    L’irréel : incroyables témoignages

     

     

    À travers des reconstitutions glaçantes, des gens ordinaires partagent avec leurs proches les histoires terrifiantes qui les hantent.

     

    Ce qu’on peut en tirer

     

    Bon, on ne va pas se cacher, c’est un peu tout pourri ^^

    Le principe est simple : des gens qui racontent à leurs proches les événements surnaturels auxquels ils ont été confrontés. Pas de preuves apportées, pas de mise en doute, juste leur parole (mais au moins, on échappe aux chasseurs de fantômes hystériques avec leurs spirits box et leurs détecteurs de PVE).

     

    Mais, la série est intéressante d’un point de vue d’écrivain, parce qu’elle offre un panel assez large de trucs bizarres : fantômes en tout genre, démons, possession, même des aliens.

    C’est une bonne manière de trouver de nouvelles idées.

     

    Il y a aussi des schémas narratifs qui reviennent : la victime est un enfant, issu d’un foyer dysfonctionnel (c’est hallucinant le nombre de pères absents et/ou violents. Ils sont confrontés à du surnaturel, et leur famille ne les croit pas.

    Il y a toujours un moment dans l’histoire où ça s’améliore, avant d’empirer d’un coup et chaque épisode se termine d’une manière ouverte [en gros, rien n’est réglé].

     

    Ce qui m’a frappée aussi, c’est que beaucoup de ces cas pourraient être expliqués par des raisons tout à fait rationnelles [trauma psychologique notamment]. C’est une piste à creuser, à mon humble avis, pour donner un peu plus de relief à tout ça.

    Et moi en tout cas, j’aurais envoyé tout ce petit monde chez le psy ^^

     

    En vrac

     

    Plaisir coupable : mon mari et moi on aime bien les nanars, et on a trouvé un nanar de compet sur Netflix. League of Gods.

     

    C’est vraiment un bon nanar, parce qu’on sent que ça a été fait avec sérieux et avec âme. On ne s’ennuie pas, ça part dans tous les sens, c’est complètement WTF. Les acteurs sont ou blasés, ou surjouent, les dialogues sont… particuliers. La VF est aux fraises. Bref, tous les éléments d’un bon nanar.

    J’ai d’ailleurs fait un live tweet à ce sujet que vous pouvez retrouver ici 

     

    Voilà, c’est tout pour ce mois-ci. Rendez-vous le mois prochain pour de nouvelles aventures !!

     

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