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Mon avis sur « Chronique des crépusculaires », Mathieu Gaborit

    Résumé

    Le baron de Rochronde n’est plus. Et, selon la coutume, son fils Agone doit lui succéder. Or, peu enclin à suivre les traces de son père, guerrier sanguinaire impitoyable, celui-ci se destine à une vie d’érudit itinérant. Agone accepte néanmoins la dernière requête du défunt : passer une semaine au collège occulte du Souffre-Jour, où d’éminents maîtres d’armes et de magie initient aux arcanes de puissants pouvoirs. Là, il va découvrir le sens de sa destinée…

    (résumé de Elbakin)

     

     

    Mon avis

    Je suis assez fan de Mathieu Gaborit, ayant bien aimé les chroniques des Féals et adoré Abyme et les confessions d’un automate mangeur d’opium. Quand j’ai vu la superbe réédition de Mnemos de cette trilogie (Souffre-jour, les danseurs de Lorgol, Agone), je me suis ruée dessus, et je ne suis pas déçue.

     

    Un mot (et quelques images) sur l’objet en lui-même.

     

     

    Y’a pas à dire, c’est une superbe édition, avec lettrines en début de chapitre, vrai papier bien épais, décorations, reliure de cuir et coffret protecteur (avec la carte du monde). Mine de rien, je trouve que ça donne un certain cachet à la lecture et que la présentation colle bien avec l’histoire.

     

    L’histoire, venons-y. on est rapidement plongé dans un univers de fantasy très riche et très fouillé, où la magie est omniprésente. Lutins, farfadets, armes enchantées… à ces classiques de la fantasy s’ajoutent des arbres qui absorbent la lumière du jour et les Danseurs, ces créatures qui permettent aux hommes de pratiquer la magie. J’ai beaucoup aimé cet univers, à la fois original, délicat et plein de poésie. C’est beau et étrangement mélancolique à la fois.

     

    On suit Agone de Rochronde, jeune homme au passé tumultueux, forcé par le testament de son père à entrer au collège du Souffre-jour. Agone se retrouve bientôt au milieu de manipulations et de complots politiques. Il est longtemps le jouet d’autres puissances, avant de réussir à inverser la tendance. L’histoire commence à l’échelle d’Agone avant de prendre de l’ampleur, au fur et à mesure que les tenants et aboutissants des différents complots se révèlent.

     

    J’ai eu un peu de mal au départ avec Agone, que j’ai trouvé assez arrogant et antipathique. Ça s’améliore rapidement dès qu’on en sait un peu plus sur le passé d’Agone et sur le rôle de son père (un paternel comme ça, ça excuse beaucoup de choses !). Au final, la narration à la première personne permet d’entrer vraiment dans la tête d’Agone, de suivre ses doutes, ses errances, ses victoires et défaites.

     

    À côté d’Agone évolue une galerie de personnages : un homme-enfant, une fée noire, un farfadet manipulateur… Il y a quelques trouvailles, notamment la chorégraphe qui utilise plusieurs danseurs pour créer des sortilèges complexes, mais globalement, j’ai trouvé que comparé à Agone, ces personnages étaient peu développés. J’aurais aimé en savoir un peu plus sur eux, notamment sur Amertine la fée noire accoucheuse d’âme (qui a une relation ambiguë avec Agone, entre amitié, amour et amour maternel).

     

    Côté écriture, bon, c’est du Mathieu Gaborit, c’est ciselé, précis et fluide en même temps. Dès les premières lignes, j’étais plongée dans l’univers. Que du bon en somme.

     

    En conclusion

    Une très agréable lecture, une belle histoire, raffinée et mélancolique, servi par une écriture fluide et visuelle.

     

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