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Les neiges de l’éternel, Claire Krust

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    Résumé

    Dans un Japon féodal fantasmé, cinq personnages racontent à leur manière la déchéance d’une famille noble. Cinq récits brutaux qui voient éclore le désespoir d’une jeune fille, la folie d’un fantôme centenaire, les rêves d’une jolie courtisane, l’intrépidité d’un garçon inconscient et le désir de liberté d’un guérisseur. Le tout sous l’égide de l’hiver qui s’en revient encore.

     

    Mon avis

    Après avoir lu plutôt de bonnes critiques de ce livre, j’ai eu envie de tenter sa lecture. Je ne suis pas déçue, même si je dois avouer que ce n’est pas un franc coup de cœur.

     

    Tout d’abord, pour prévenir ceux qui s’attendraient à un roman, il s’agit en fait de cinq histoires séparées, qui sont plus ou moins liées. On retrouve certains personnages d’une époque à une autre, avec pour toile de fond le destin d’une famille et l’hiver, omniprésent.

    J’ai trouvé que cette structure était à la fois la force et la faiblesse de l’œuvre.

    C’est très intéressant, car l’auteur peint le destin tragique d’une famille noble, qui passe en quelques décennies de la noblesse à la déchéance. Les histoires se répondent, les personnages se font écho. J’ai bien aimé la structure non linéaire, avec les allers-retours entre les époques, le jeu de piste qui se dessine.

    Mais par moment, j’ai trouvé la structure assez frustrante. Il y a des questions auxquelles le lecteur n’a pas de réponse : qu’est-il advenu de Yuki après son départ ? Qui est le père de son enfant ? Qu’est devenu Shota ? Pourquoi a-t-il quitté la demeure familiale ? Que va devenir Akira ?

    Je comprends que l’auteur veuille garder une part de mystère, mais j’ai trouvé ça très, très frustrant de ne pas pouvoir aller au fond des choses.

    J’ai eu aussi un peu de mal à accrocher avec certains personnages. Akira est intéressant et complexe, mais le côté fantôme vengeur et aigri m’a vite lassée. Sayuri la courtisane et le fils du guérisseur sont très froids et arrogants, du coup, c’est difficile de ressentir de l’empathie pour eux.

    Le personnage qui m’a le plus plu, c’est Yuki, d’abord adolescente volontaire, déterminée à braver tous les dangers pour sauver son frère ; puis jeune mère, et qu’on retrouve vielle guérisseuse. J’ai largement préféré la première nouvelle, qui la met en scène, et j’aurais vraiment aimé en savoir plus sur ce personnage.

     

    Là où l’œuvre m’a vraiment séduite, c’est par sa qualité d’écriture. C’est vraiment très joliment écrit, très fluide, avec un vrai travail sur les images. L’auteur arrive à donner vie à ce Japon médiéval (un peu fantasmé). Il y a un gros travail de recherche, qu’on sent, sans que ça alourdisse le rythme et sans perdre le lecteur avec trop de termes japonais.

    L’ambiance est très feutrée et poétique. Si vous cherchez une œuvre avec de grandes batailles, vous serez déçus, mais si vous aimez la peinture intimiste, alors ce livre est fait pour vous.

     

     

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