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Nihal de la Terre du vent, Licia Troisi

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    Résumé

    Nihal est une jeune fille différente des autres : elle a les oreilles en pointe, les cheveux bleus et de grands yeux violets ; ce qui ne l’empêche pas de mener une vie normale… jusqu’à ce que Tyran, un despote sanguinaire, envahisse la Terre des Vents et rase son village. Ce jour-là, le destin de Nihal bascule. Dès lors, la jeune fille n’a plus qu’une idée en tête : venger les siens et sauver les huit terres du Monde Émergé. Avec l’aide de sa tante magicienne, du jeune mage Sennar et de l’épée de cristal noir forgée par son père, elle se lance à corps perdu dans une bataille fantastique qui la conduira à travers les terres émergées, sur les traces d’un continent oubliés, à la recherche de talismans et la poussera aux limites de sa force, de son intelligence et de son courage…

     

    Mon avis

    Bon, j’avais envie de continuer à lire un peu de littérature jeunesse, et puis vu que j’ai passé les vacances de Pâques en Italie, je me suis dit que j’allais faire honneur au pays. En plus, la couverture m’avait fait de l’œil. J’ai donc commencé les chroniques du monde émergé par ce premier tome. Malheureusement, la lecture a pour moi été en demi-teinte.

     

    N’y allons pas par quatre chemins, la première moitié du livre s’est révélée dure à lire. J’ai trouvé l’univers ultra-convenu et les rares éléments originaux, comme les tours de la Terre du vent, vraiment sous-exploités. Les personnages sonnent faux et se contredisent (mention spéciale au père qui interdit à sa fille de se battre, lui cache l’existence d’une tante magicienne, pour dix pages plus tard lui offrir une super épée et l’envoyer joyeusement étudier chez la tante en question). Les révélations et retournements de situations sont mal amenés, peu préparées, et arrivent du coup comme un cheveu sur la soupe. L’histoire est assez décousue et on ne sait pas où l’auteur veut en venir.

     

    Mais le plus dur pour moi, ça a été Nihal, et manque de bol, c’est le personnage principal. Nihal est une ado, et particulièrement horripilante qui plus est, arrogante, sûre d’elle, elle n’écoute rien et pleurniche pour qu’on vienne la tirer du pétrin dans lequel elle s’est fourrée. Je comprends tout à fait ce que Licia Troisi a voulu faire : nous montrer l’évolution d’une gamine arrogante en adulte, c’est le postulat de base des Ames croisées de Pierre Bottero, que j’avais beaucoup aimé. Mais voilà, justement, entre Nawel et Nihal, c’est la première qui l’emporte pour moi.

     

    Vu ce constat, pourquoi ai-je continué à lire, me direz-vous. Eh bien parce que je n’aime pas lâcher un roman sans avoir été jusqu’au bout pour lui donner sa chance de se rattraper. Et parce que, passée la première moitié, le roman s’améliore.

     

    L’histoire devient plus dense, plus sombre aussi, avec un nouveau souffle. On quitte Nihal et ses petits problèmes pour s’intéresser un peu plus au sort des Terres émergées, et au combat des peuples libres contre le Tyran. Scènes d’action et de réflexion s’enchaînent sans temps mort et donnent un bon rythme à l’histoire.

     

    La guerre se charge de donner à Nihal quelques leçons nécessaires, elle grandit et mûrit un peu. Mais soyons clairs, elle reste agaçante et possède des traits de Mary Sue beaucoup trop marqués à mon goût (cheveux bleus, yeux violets, belle sans se donner de mal, plus forte que n’importe qui, dernière représentante d’une race éteinte).

     

    Au final, je pense que si j’avais lu ce roman quand j’avais quinze ans, quand j’ai découvert la fantasy, j’aurais probablement adoré. J’aurais adhéré sans réserve au destin de ce garçon manqué, soupiré avec elle après le beau chevalier dragon. Je me serais émerveillée de découvrir des fées, des gnomes, des dryades, des demi-elfes. Mais voilà, j’ai lu beaucoup de fantasy, j’ai grandi, les histoires d’ado mal dans sa peau m’agacent et j’ai du mal à trouver une originalité dans l’univers dépeint. Peut-être lirai-je le deuxième tome pour me faire une idée et voir si la série réussit à évoluer, mais cette lecture n’est pas une de mes priorités.

     

    En conclusion : Une histoire avec quelques bons points, mais pas mal de faiblesses. À réserver pour moi aux ados et aux novices en fantasy.

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