Résumé
Élisabeth Bennet a quatre sœurs et une mère qui ne songe qu’à les marier. Quand parvient la nouvelle de l’installation à Netherfield, le domaine voisin, de Mr Bingley, célibataire et beau parti, toutes les dames des alentours sont en émoi, d’autant plus qu’il est accompagné de son ami Mr Darcy, un jeune et riche aristocrate. Les préparatifs du prochain bal occupent tous les esprits…
Mon avis
J’ai récemment regardé le film Orgueil et préjugés et zombies, que j’ai trouvé franchement moyen, mis à part les passages où Elizabeth et M. Darcy s’opposaient, se querellaient, et ceux où l’ont suivait les mésaventures de Jane et M. Bingley.
Je me suis dit que c’était le signe qu’il fallait que je comble une de mes lacunes et que je lise ce grand classique. C’est donc chose faite. J’ai bien fait, car j’ai vraiment passé un excellent moment de lecture.
Pour tous ceux qui pensent que les classiques, c’est forcément poussiéreux et barbant, lisez Orgueil et préjugés. C’est drôle et touchant, enlevé, avec beaucoup de rebondissements et de retournements de situation. La plume de Jane Austen est ciselée, elle dépeint avec beaucoup de justesse les caractères et les situations. Ses personnages sont travaillés, et tous ont de la profondeur (même la très agaçante Mrs Bennet).
Moi qui ne suis pas une grande fan de romance d’ordinaire, je me suis vraiment attachée aux personnages, et j’avais envie que leurs tourments cessent, et qu’Elizabeth et M. Darcy arrivent enfin à surmonter leur orgueil et leurs préjugés respectifs.
C’est drôle, parce que bien que ce roman ait été écrit il y a un siècle, on retrouve certaines situations : la jeune fille qui se jette au cou du premier venu, celle qui ne se rend pas compte qu’un garçon est tombé amoureux d’elle. Bref, il faut croire que les galères dans ce genre, c’est universel.
Mais plus qu’un simple jeu de chassé-croisé amoureux, le roman de Jane Austen est une peinture de mœurs et une image de la société anglaise.
Tout tourne autour du mariage, notamment pour les femmes, qui doivent assurer leur avenir en trouvant un bon mari. Entre le mariage de raison de Charlotte, celui de folie de Lydia, celui d’amour d’Elizabeth, différentes situations sont présentées, étudiées, disséquées presque.
Les motivations de chacun sont prises en compte, aucun personnage n’est tout blanc ou tout noir : Mrs Bennet est gentille et attachée à ses filles, mais frivole, Jane est douce, mais trop pour son bien, M. Darcy est orgueilleux, Elizabeth succombe à ses préjugés, M. Bennet est un vrai gentleman, mais a en quelque sorte démissionné de l’éducation de ses plus jeunes filles.
Je comprends pourquoi ce roman est au programme de littérature anglaise, et pourquoi il continue de fasciner et de faire lire et disserter.
En résumé : un coup de cœur pour ce roman, je me rue de ce pas sur Raison et sentiments !