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The rhesus Chart, Charles Stross

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    Résumé

    Les vampires, ça n’existe pas, tout le monde sait cela. Même au sein de la Laverie Centrale, pourtant habituée à traiter avec les menaces surnaturelles, tous sont persuadés que les vampires ne sont qu’une légende. Mais que faire quand un groupe de traders londonien développe un algorithme qui les rend photosensibles, tout en leur conférant une force exceptionnelle, le pouvoir de contrôler les esprits ainsi qu’un goût prononcé pour le sang ? Et que faire quand l’une de ces vampires nouvelles générations n’est autre que Mhari, ancienne employée de la Laverie et ex petite-amie de Bob Howard ?

     

    Mon avis

    Je l’attendais depuis un moment, voici le 5e tome de la série « The Laundry », organisation anglaise tentaculaire, dont la lourdeur n’a rien à envier aux services administratifs français, et dont le but est de lutter contre des créatures à la Lovecraft qui aimeraient bien nous transformer en buffet gratuit pour horreurs d’un autre monde.

     

    Je dois l’avouer, j’adore cette série, pour son inventivité, ses clins d’œil à Lovecraft et à la culture geek, mais j’ai été un peu déçue par ce tome-ci.

     

    Je commencerai donc par les points qui m’ont gênée. Il y a pas mal de répétitions dans le livre. Beaucoup d’informations font redites avec les précédents tomes. Je comprends qu’il y a là une volonté de l’auteur de rendre son ouvrage accessible pour ceux qui n’auraient pas lu le reste de la série, mais pour ceux qui connaissent déjà bien l’univers, c’est un peu lourd parfois. Idem au sein même du livre, certaines infos sont redonnées plusieurs fois, quasiment mot pour mot de la même manière.

    L’autre chose qui m’a dérangé, c’est le rythme de l’histoire. On commence très fort, avec une invocation ratée au sein de la Laverie, qui dégénère. C’est une belle occasion de voir Angleton et Bob à l’action. On rencontre ensuite nos apprentis vampires, qui découvrent leurs pouvoirs et font leurs armes. Et puis, l’action se délite. Le milieu du livre est assez plan-plan. Certes, c’est assez rigolo de voir nos vampires traders confrontés aux arcanes administratifs de la Laverie, mais j’ai trouvé que The Rhesus Chart perdait de sa force à ce moment-là.

     

    Malgré ces quelques réticences, j’ai quand même passé un bon moment de lecture. D’abord parce que Charles Stross a bien réussi à intégrer le mythe du vampire à son univers de la Laverie. Comme les licornes dans Equoid, les vampires peuvent tout à fait être Lovecraftiens. Sur un thème ultrarebattu, l’auteur parvient à nous livrer une nouvelle version du vampire, et rien que pour ça, le livre vaut le détour.

     

    Comme pour les précédents tomes, j’ai aussi beaucoup aimé la narration de Bob, et l’humour omniprésent. C’est drôle, grinçant parfois, émouvant, notamment lorsqu’on aborde sa relation avec Mo. J’ai aussi beaucoup aimé les nouveaux personnages, notamment Pete le vicaire, embarqué par Bob dans la Laverie suite aux évènements de The apocalypse Codex.

     

    Mais finalement, ce qui m’a vraiment plu, c’est la fin de ce livre. Si le milieu est un peu mou, le final rattrape amplement les choses. Charles Stross a pris pas mal de risques, et sans spoiler, je peux vous dire qu’il va y avoir beaucoup de changement à la Laverie centrale dans les prochains tomes. Bob va sûrement continuer son ascension au sein de la hiérarchie, et je me demande ce que la suite nous réserve à son sujet, et pour le fameux Case Nightmare green, qui se profile plus que jamais.

     

    En conclusion :

    Malgré quelques défauts, une bonne lecture, servie par un final épique. Vivement la suite !

    2 commentaires sur “The rhesus Chart, Charles Stross”

    1. Bonjour,
      Quelle joie de trouver d’autres fans francophones de la Laverie !
      Je suis assez en phase avec votre critique, même si j’ai moins ressenti ces redites. j’ai un peu ramé au début, craignant que l’association banquiers/vampires fasse un peu long feu malgré (ou à cause de) son aspect très ironique. Et puis finalement.. non. La fin est triste, que ce soit pour ces personnages qui s’éloignent, ceux qui restent sur le carreau (R.I.P. Andy), celui auquel on est surpris de s’être attaché et dont on espère le retour… sans parler de l’AFFAIRE CAUCHEMARD VERT. A noter que je l’ai lu en français, grace à la traduction entreprise par Exoglyphes (mais vous connaissez peut être déjà). Au final un tome que j’ai beaucoup aimé, même si certains changements étaient u peu téléphonés certains personnage semblant laisser un peu artificiellement la place à d’autres. Ceci étant je ne saurai reprocher à un auteur de vouloir faire bouger les choses et je trouve raffraichissant ce battage de cartes.

      1. Ah, un autre fan de la Laverie ^^

        ça a été une grosse influence pour moi pour ma série Kerys 🙂

        Je dois avouer que j’ai pour l’instant lu la série en anglais, à l’exception des deux premiers volumes. J’ignorais qu’il existait une traduction française, si elle est toujours disponible, je suis preneuse !

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