Aller au contenu

Fringues en fantasy – Un parfum d’antiquité

Un parfum d’antiquité

 

Poursuivons notre tour d’horizon de l’histoire des vêtements et des tissus, et de comment on peut l’utiliser dans un roman ou une nouvelle.

 

Parce que parfois, on a de la fantasy qui se passe dans des pays chauds, ou qu’on a envie d’avoir des dieux grecs et romains qui se baladent au milieu des mortels.

Petit tour d’horizon de la mode à l’Antiquité.

 

 

Égypte antique

 

Les tissus utilisés

Principalement du lin (qui je le rappelle, garde la température du corps, protège du soleil et évacue bien la transpiration). Les Égyptiens utilisent aussi de la fibre de papyrus, de palmier ou de roseau. On a retrouvé quelques traces de laine de  mouton ou de chèvre, mais il me semble que leur usage était réservé aux prêtres.

 

Pour les femmes :

Des robes ajustées, en forme de fourreau (parfois appelées « sarau »). Elle s’arrête en général sous la poitrine et est retenue par des bretelles.

 

Pour les hommes :

Le pagne, nommé chendjit

Les deux sexes portent en outre des perruques, ainsi que de très nombreux bijoux, dont la taille et l’ornementation varient en fonction de leur rang social.

 

Chaussures : des sandales en cuir ou en papyrus.

 

 

Grèce antique

 

Les tissus utilisés :

Là aussi, on retrouve le lin. Les Grecs travaillent également la laine, ils connaissaient le coton mais ne l’utilisaient que très peu. Pour les classes inférieurs, les tissus étaient souvent laissés tel quel (blancs, beiges…). Pour les classes plus aisées, on pouvait par contre se permettre de riches teintures, le plus souvent avec des motifs.  

 

Le vêtement de base pour les Grecs, c’est le chiton (prononcé kitone). Il s’agit grosso modo de deux rectangles réunis aux épaules, avec un passage pour les bras et un pour la tête, resserré à la taille par une ceinture.

 

Pour les femmes

Le chiton long qui descend jusqu’aux pieds. La seule autorisée à porter le chiton court dans les représentations est Artémise, la déesse chasseresse.

 

Pour les hommes

Le chiton court, sauf pour les magistrats qui le portent long.

L’exomide : sorte de tunique qui laisse découverte une épaule. Elle est portée par les esclaves, les ouvriers et les soldats.

 

L’himation : manteau découpé dans un rectangle de laine épaisse. La version pour les soldats est plus courte, et retenue à l’épaule par une attache, c’est le chlamyde.

 

 

Chaussures : des sandales en cuir.

 

Pour la tête :

On porte le pétase, sorte de capeline

 

, ou le pilos, une sorte de cône pour se protéger la tête.

 

Les femmes portent des bandeaux dans les cheveux.

 

 

Rome

 

Les tissus

Principalement de la laine, du lin et du chanvre. La soie était connue, car importée de Chine, le coton, en provenance d’Inde, également. Mais qui dit produit d’importation dit produit cher, donc ces étoffes étaient plutôt réservées aux gens qui avaient les moyens de se l’offrir.

Pour les couleurs, c’est plus compliqué, les sources consultées semblent dire que le rouge, le bleu et le blanc étaient utilisés. Les couleurs plus sombres sont portées plutôt par les esclaves, le noir est une couleur de mauvais augure.

Globalement, les vêtements avaient plutôt tendance à être unis, ou décorés d’autres bandes de tissu.

 

Pour les hommes

La tunique est le vêtement de base. Elle est plus courte que celle des femmes et peut être portée au-dessus d’un pagne (subligaculum).

Au-dessus de la tunique, les Romains portent la toge (en général, un rectangle de laine). Comme pour les grecs, les vêtements sont plissés (on estime que c’est plus esthétique ainsi). Pour faire une toge, comptez autour de 6m de tissu. Oui, ça représente une sacré longueur, mais que voulez-vous, pour obtenir un plissé harmonieux, il faut bien ça.

Il existe des vêtements d’apparats, que l’on ne porte que dans des circonstances précises, ou seulement quand on occupe une position ou un poste particulier (ex. la toge jaune des augures).

 

Pour les femmes

Les sous-vêtements : une sorte de chiton, sur lequel est noué le strofium, (bande de tissu qui sert à maintenir la poitrine).

Elles portent la stola, tunique resserrée à la taille et sous la poitrine.

Au-dessus de la stola, on passe la palla, grand châle, qui se porte parfois avec un pan ramené sur la tête.

 

Note : la distinction sociale se faisait beaucoup avec les couleurs (couleurs sombres pour les esclaves), la qualité des tissus (les pauvres portaient du lin de mauvaise qualité, tandis que les nobles portaient de la laine finement tissée) et la quantité de tissu utilisé (tout le monde ne peut pas s’offrir 6m de laine fine comme ça).

 

 

 

 

 

 

 

Les points à retenir pour l’antiquité :

  • Les tissus utilisés sont principalement la laine et le lin.
  • Les vêtements sont amples et resserrés par des ceintures et liens.
  • Pour les nobles, on se distingue par la qualité des tissus, par l’emploi de la soie. Et on fait péter les bijoux.