Aller au contenu

6 astuces pour être productif/ve en écriture

    J’ai un bon rythme d’écriture. En 2013, j’ai rédigé le premier jet de deux romans, j’en ai corrigé un et j’ai écrit une trentaine de nouvelles. Je tiens à préciser que je suis humaine (enfin, aux dernières nouvelles, fées, aliens et autres vampires ont toujours nié), je ne me dope pas et ne fais travailler aucun clone. Je me contente d’appliquer quelques recettes qui ont fait leurs preuves.

     

     

    1. Écrire tous les jours

    C’est bête à dire, mais même si vous n’écrivez qu’une demi-page, vous avancerez beaucoup plus vite. Une demi-page, plus une demi-page, ça fait rapidement un roman. En plus, une fois qu’on a pris l’habitude d’écrire tous les jours, on parvient à se mettre dans le bain plus rapidement. Finis ces grands moments d’angoisse devant la page blanche (enfin, finis, presque… disons que ça arrive moins souvent).

    Alors je sais, plus facile à dire qu’à faire. On n’a pas toujours le temps. La fatigue est à prendre en compte et des fois, l’inspiration refuse de venir. Pas de panique, des solutions existent.

     

     

    2. Déconnecter le « chahuteur interne »

    La formulation n’est pas de moi, mais du podcast Writing Excuses, qui détaille le « internal heckler » dans cet épisode. (Compte-rendu en français ici)

    En gros, ce « chahuteur interne » est cette petite voix qui vous dit que la phrase que vous venez d’écrire est vraiment bancale, que vous avez fait plein de fautes, que l’histoire ne tient pas debout, que de toute façon, vous n’arriverez jamais à rien…

    Je pense qu’on a tous cette angoisse de se lancer. Mes histoires ont toujours l’air tellement bien dans ma tête et tellement décevantes quand je commence à les écrire. La tentation de tout effacer pour tout réécrire est grande, mais je lutte. Je déconnecte cette partie de mon cerveau qui a tendance à tout voir en noir et j’écris / je corrige sans me retourner.

    Pas la peine de s’autoflageller, les bêtas lecteurs sont là pour vous dire quand ce que vous écrivez est mal, et à l’inverse, quand ce que vous faites est bien. Alors faites-moi le plaisir de faire taire cette petite voix qui vous empêche d’écrire.

     

     

    3. Se réserver du temps

    « Je n’ai pas le temps d’écrire ». C’est une phrase qui revient souvent et je sais à quel point le manque de temps peut poser problème. Entre les études, le travail, la famille, les amis, le poids du quotidien, difficile de s’en tirer. Mais si on veut vraiment écrire, il ne faut pas avoir du temps, il faut le prendre.

    Trouvez les heures de la journée où vous êtes le plus efficace et le plus disponible intellectuellement. Certains se lèvent plus tôt le matin pour écrire avant de partir au travail, ou rentabilisent leur trajet en transport en commun (comme Rachel Fleurotte, auteur de la Septième prophétie, qui écrit dans le bus). D’autres écrivent tard le soir, moi je rentabilise ma pause du midi en général. Une fois que vous avez déterminé quel moment vous convient le mieux, bloquez cette plage horaire. Ce sera votre moment d’écriture.

    Bien sûr, ce temps d’écriture risque de réclamer quelques sacrifices : j’ai sérieusement réduit mon temps de dessin, je regarde moins la télé, et je ne joue pas aux jeux vidéo pour préserver mes plages d’écriture.

    Se réserver du temps pour écrire, ça veut aussi dire se couper des réseaux sociaux quand on veut avancer, ne pas trop traîner sur Facebook, Twitter, Instagram, et fuir comme la peste les sites chronophages comme Démotivateur et autres. N’hésitez pas à couper Internet quand vous écrivez, ou à carrément vous installer dans un endroit dépourvu de toute tentation et de toute borne Wifi.

     

     

     4. Se fixer des objectifs

    C’est un autre truc que j’ai appris au fil des ans, notamment en participant à l’expérience Nanowrimo : on avance beaucoup plus vite en se fixant des objectifs.

    Alors attention, il s’agit de défis réalisables, pas question d’essayer de décrocher la lune ou d’écrire un roman de 600 000 mots en trois jours. L’ambition, c’est bien, mais à force d’en vouloir trop, on finit par se décourager.

    Demandez-vous franchement ce qui vous ferait plaisir (terminer ce roman que vous avez en cours depuis un moment, écrire cette nouvelle…) et fixez-vous un objectif clair, et une deadline. Ce dernier point est assez important, car je trouve qu’on n’avance jamais mieux que quand on a une échéance. Allez, on a tous attendu la dernière ligne droite pour rendre ce devoir de math ou cette dissertation de français… Eh bien pour l’écriture, c’est pareil, la deadline donne ce petit coup de fouet qui permet de passer du « bof, j’ai bien le temps de le faire » à « ouh là, il faut vraiment que je m’y mette. Allez zou, séance d’écriture ».

    Les objectifs peuvent être grands (écrire un roman, une série, un cycle, que sais-je ?), ou plus petits (écrire enfin cette fichue description qui vous bloque depuis des jours, corriger une nouvelle…). Certains se fixent même des « micros défis », genre écrire le maximum de mots en un quart d’heure (j’ai vu passer le défi sur Twitter, mais je ne me souviens plus qui l’a lancé).

     

     

     5. Ne pas rester seul

    Dur, dur d’écrire tous les jours en plus du quotidien. Dur, dur de se donner des objectifs et surtout de s’y tenir. Les moments de découragement sont nombreux (surtout si l’on écoute son chahuteur interne). On doute, on se dit qu’on est nul/le, qu’on ne vaut rien, que de toute manière, cette histoire est pourrie. On commence à se comparer aux autres, les écrivains déjà publiés, ceux encensés par la critique. Bref, on sombre dans la déprime. C’est dans ces cas-là qu’il ne faut surtout pas rester seul.

    L’écrivain est une bête solitaire, certes, mais de temps en temps, elle a besoin de compagnie. Heureusement pour vous, Internet est là et fourmille de forums, groupes et associations d’écrivains en herbe. Je suis inscrite depuis un peu plus de deux ans à l’Atelier d’écriture, où j’ai rencontré des gens supers. Je suis en contact avec certains membres en dehors du forum, on échange beaucoup, sur l’écriture, mais pas que, et je sais que si j’ai besoin d’un coup de pouce, d’un conseil, ou simplement de quelqu’un à qui parler, ils sont là (et c’est réciproque).

    Sans vouloir jouer les Bisounours (spéciale dédicace aux AEtiens qui me liraient), l’entraide, c’est capital.

    Outre vos amis du net, sachez aussi qu’il va falloir coacher un peu votre entourage. Que ce soit vos parents, familles, amis, ou votre conjoint/e, vous allez avoir besoin de leur soutien. Ce n’est pas toujours évident, parce que beaucoup pensent que l’écriture est un gentil passe-temps sans grand intérêt ni avenir, et ne comprennent pas pourquoi vous voulez y consacrer autant de temps. À vous de leur faire rentrer dans le crâne à quel point c’est important pour vous.

     

     

     6. Avoir toujours quelque chose sur le feu

    Écrire est un travail de longue haleine, cela prend des années pour finaliser entièrement un roman, et parfois des mois pour peaufiner une simple nouvelle. À force de travailler toujours sur le même texte, on finit par se lasser et arriver au stade où on ne peut plus le voir en peinture et où on regrette même d’avoir commencé à l’écrire. Pas terrible pour le moral, et pas génial pour avancer sur le texte en question.

    Du coup, pour éviter ce genre de blocage, je m’arrange pour toujours avoir deux ou trois textes sur le feu. Pas plus, sinon je m’éparpille et j’ai l’impression de ne pas avancer. Je travaille toujours sur un seul roman à la fois, mais en général, je combine le travail sur le roman avec des textes plus courts ou éventuellement sur des travaux de correction et de mise en page. Ça me permet d’alterner et d’éviter l’effet ras-le-bol, et donc de continuer à avancer.

     

     

    Voici donc mes quelques trucs pour rester productive, optimiser mon temps et continuer à avancer. Ce n’est pas facile tous les jours, il y a des moments de découragement, mais malgré tout, il y a la satisfaction du roman et de la nouvelle terminés les commentaires des lecteurs, et de temps à autre, la joie d’une publication. Et puis, il y a toujours ce roman, cette nouvelle, cette histoire qui continuent à trotter dans un coin de la tête et qui ne demandent qu’à sortir. De quoi occuper les prochaines années, en somme.

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.