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Ma journée à la forge

    J’ai profité des vacances d’été pour rendre visite à Gabin, un de mes amis qui est aussi forgeron et qui, en plus d’être assez sympa pour me supporter la journée, fait des trucs de malade : voyez par vous-même. Au programme de la journée : la réalisation d’un torque et d’une paire de bracelets.

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    Matériel nécessaire : du métal (si, si), un braséro, une enclume, un marteau, un seau d’eau, une brosse à métal et une bonne paire de bras.  On commence donc par déterminer la forme du torque et des bracelets et surtout la taille. Une fois qu’on sait ce qu’on va faire, on est parti.

     

    Il faut d’abord allumer un feu (logique, me direz-vous pour de la forge) et sélectionner une tige de métal à modeler. Pour obtenir la forme torsadée du torque, j’ai dû d’abord transformer la barre ronde en une barre carrée. Et pour ça, on prend un marteau, on chauffe l’acier et on tape. On tape beaucoup. Et on répète l’opération tant qu’on n’obtient pas le résultat voulu. Je peux vous garantir qu’à ce moment, ce sont les muscles de vos bras qui chauffent.

    On tape beaucoup...
    On tape beaucoup…

    Alors, quand on n’est pas douée, comme c’est mon cas, ben on ne tape pas régulièrement. Du coup, au lieu d’avoir une belle barre carrée, on se retrouve avec une espèce de losange tout moche. Heureusement que Gabin, qui gère un peu plus que moi, était là pour redresser tout ça.

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    Petit truc rigolo, aussi, au bout d’un moment, votre barre de métal va finir par être bien chaude, vous ne pourrez plus la prendre à la main même avec un gant. Il faut donc recourir à une pince, ce qui peut se révéler assez galère, vu qu’une fois sur deux, vous échapperez votre bout de métal.

    (Note : Gabin bosse depuis tellement longtemps à la forge qu’il n’a plus vraiment besoin de gants pour prendre un morceau d’acier chaud à pleine main. En même temps, il ne lui reste plus tellement d’empreintes digitales non plus. La rançon de la gloire).

     

    Et on travaille sous l'oeil du maître...
    Et on travaille sous l’oeil du maître…

    Une fois que vous avez votre espèce de barre, il faut affiner les bouts pour pouvoir faire les torsades pour les décorations. Donc, pour ce faire, c’est simple : on chauffe et on martèle. Cette phase-là est plus compliquée qu’il n’y paraît : il faut affiner le bout, sans y aller comme une brute et donc faire preuve d’un minimum de subtilité.

     

    Ça y est, vous avez votre barre carrée et vous bouts affinés. Il faut maintenant torsader les extrémités. Alors, sur le papier, c’est assez simple : vous chauffez, vous posez sur l’enclume et vous martelez délicatement (j’insiste) afin d’obtenir les courbes désirées. Si, comme Gabin, vous avez l’habitude et le coup de patte, il ne vous faudra qu’un tour de chauffe pour réaliser toutes les volutes. Si comme moi vous débutez, prévoyez un peu plus de temps. Genre quatre tours de chauffe…

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    Maintenant, c’est au tour des torsades. Alors là, c’est le moment rigolo. En fait, les torsades partent du milieu du torque, on tord d’un côté, puis de l’autre. Il faut chauffer la partie qu’on désire torsader, accrocher le torque avec un serre-joint, prendre une pince et tordre.

    Alors, là, très honnêtement, je ne suis pas assez costaud pour ça. C’est donc Gabin qui s’en est gentiment chargé (merci à lui).

    Tordre le premier côté ne pose pas beaucoup de problèmes. Tordre le deuxième plus, car il faut se rappeler dans quel sens on a tourné la première fois et dans quel sens il faut maintenant tourner. Gabin et moi avons eu une minute blonde, sous le regard narquois du photographe, qui s’est bien gardé de nous aider sur ce coup-là (le rustre !).

     

    Voilà, il faut maintenant mettre en forme le torque, c’est-à-dire, lui donner cette forme arrondie. Pour ça, le mieux est de trouver un gabarit qui aurait à peu près la forme désirée. Pour le torque, Gabin a utilisé une pièce de bois. Pour les bracelets, ça a été plus compliqué (on a utilisé un bout de l’enclume, je crois).

    Comme pour les torsades, cette étape requiert de bons bras, c’est donc Gabin qui s’y est collé (une nouvelle fois, merci à lui !).

     

    Refroidissez ensuite le torque dans de l’eau, et passez au polissage, pour retirer l’acier oxydé et donner un peu de brillant à tout ça.

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    Et voilà, vous pouvez maintenant frimer avec votre torque !

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    Envie d’en savoir plus? N’hésitez pas à aller jeter un coup d’oeil au reportage d’Aurélien sur les forges d’Haraldr

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