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Nanowrimo 2014, le bilan

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    L’an dernier, j’ai pris part pour la première fois au Nanowrimo, qui consiste à écrire minimum 50 000  mots sur le mois de novembre. Cette année, j’ai retenté, et réussi d’ailleurs, l’aventure.

     

    L’an dernier, j’étais partie un peu à l’arrache, à écrire à la main un roman sans plan établi. Cette année, j’ai préféré préparer mon coup un peu en avance.

    Pour commencer, sur les conseils d’Aude Reco, j’ai cuisiné et rempli mon congélateur en prévision du mois, histoire d’éviter de manger trop de cochonneries. Notez que les vendeurs de pizzas et de sushis ont quand même bien prospéré grâce à moi, mais j’ai limité les dégâts de ce côté-là. Et avoir quelque chose de chaud, bon et à peu près équilibré à manger sans avoir à le préparer aide quand même beaucoup au niveau du moral.

    Avec les amis du forum Atelier d’écriture, nous avons aussi organisé plusieurs sessions skype et autres chats, afin de continuer à se motiver tout au long du mois.

    Mon cher et tendre a aussi accepté de s’occuper durant le mois de novembre d’une partie des tâches ménagères que j’assume normalement.

     

    Ensuite, considérations matérielles à part, j’avais aussi préparé un plan assez costaud, et ce choix s’est avéré bénéfique au  niveau de mon rythme d’écriture. Cette année, pas de roman, mais un feuilleton, la Ligue des ténèbres, dont certains ont pu lire un épisode paru chez l’Ivre book.

    La série raconte les mésaventures d’un groupe de quatre personnes, issues du Londres des années 1880 et qui se retrouvent à voyager entre différents univers. Leur but : conquérir le monde. N’importe lequel en fait.

    Le feuilleton devrait compter au total 24 épisodes, répartis en trois saisons de huit épisodes chacun. J’avais déjà écrit les six premiers épisodes, mon but était de terminer la saison 1 et d’écrire la saison 2, et, si j’avais le temps, d’écrire les bonus correspondant à tous ces épisodes. Mission accomplie, vu que je suis arrivée au bout de mon défi le 28 novembre.

     

    Côté volume, j’ai écrit 105 410 mots selon les syndicats (aka le compteur Nanowrimo) ou 102 867 selon la police (aka le compteur Word). Dans tous les cas, j’ai dépassé les 100 000 mots et c’est là une immense satisfaction.

    J’ai écrit bien plus que je ne m’en serai crue capable. Honnêtement, les premiers jours, j’ai réussi à travailler pas loin de cinq heures, en maintenant ma concentration (bon, je n’étais plus très fraîche après, il faut le reconnaître).

    Je pense que la présence des copains de forum a beaucoup aidé. On se retrouvait souvent pour discuter, pour échanger, pour des word wars (en gros, écrire le plus de mots possible en une demi-heure). Les groupes francophones sur Twitter et Facebook ont beaucoup aidé à maintenir la motivation. C’est stimulant de voir que tout le monde écrit autour de vous.

     

    J’ai tenu un bon rythme, une moyenne de 3 513 mots par jour, si l’on en croit l’application. L’expérience était doublement intéressante, car j’ai réalisé que je pouvais écrire beaucoup, sur une longue période, mais également parce que j’ai pu tester d’autres heures d’écritures que celles auxquelles je suis habituée. D’ordinaire, j’écris le midi, ou entre 17 et 20h en rentrant du travail. Là, j’écris tard le soir, très tôt le matin, à l’arrache sur un coin de table avant de filer faire les courses… J’ai appris à écrire sur mon téléphone avec Evernote et par conséquent, à apprivoiser l’écriture intuitive.

    Côté mental, la première semaine s’est déroulée sur un petit nuage, c’était facile d’écrire, fatiguant certes, mais tellement excitant. Par contre, la deuxième semaine s’est révélée bien plus rude. La fatigue s’installe, on commence à se dire qu’on ne va pas tenir les objectifs qu’on s’est fixés… La troisième semaine est plus simple à gérer, on voit le bout du tunnel. Lors de la quatrième, j’ai eu plus de mal à trouver la motivation.

    Deuxième effet kiss cool du Nanowrimo : le soir, dès que j’avais validé mon compteur de mot, je tombais comme une mouche. Mais vraiment. Moi qui d’habitude aie du mal à m’endormir, là, durant le mois, je n’ai pas eu ce problème.

     

    Reste à voir maintenant la qualité proprement dite de que ce j’ai écrit. Là, je ne me fais pas d’illusion, je vais avoir du boulot à la réécriture. D’abord parce que le style sera loin d’être aussi raffiné que ce que l’histoire mérite. En plus, parce que même si je ne me suis pas lancée entièrement en aveugle, une partie non négligeable des épisodes relève de l’improvisation la plus complète. En gros, je savais que mes personnages devaient aller d’un point A à un point B, mais sans vraiment trop m’être posée la question du comment. Écrire le Nanowrimo m’a justement permis de découvrir ce « comment »… et du coup j’ai modifié un certain nombre de choses auxquelles je n’avais pas pensé.

    Mais bon, c’est le jeu, et honnêtement, c’est ce que j’espérai : me pousser hors de mes retranchements pour arriver à créer quelque chose de nouveau.

     

    Au final, bilan très positif pour moi, car j’ai pu expérimenter de nouvelles formes et de nouveaux rythmes d’écritures. J’ai rempli les objectifs que je me suis fixés, et je peux fièrement vous l’annoncer : la Ligue des ténèbres sera publiée en feuilleton numérique à partir de mars/avril 2015 !

    En avant-première, la couverture de l’épisode 1

     

    Couverture de l'épisode 1, par Sylvie Sabater
    Couverture de l’épisode 1, par Sylvie Sabater

    Plus d’informations sur ce projet durant les mois à venir. En attendant, si vous êtes intéressés, vous pouvez d’ores et déjà me communiquer votre adresse mail, pour la newsletter que je vais mettre en place.

     

    Décembre sera pour moi le mois des corrections et des démarches en tout genre, mais je peux déjà vous garantir que novembre 2015 sera Nanowrimo !

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