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« Violence : A writer’s guide », Rory Miller

    Violence : a writer’s guide, Rory Miller

     

    Rory Miller a travaillé comme surveillant de prison, garde du corps, chef d’une équipe tactique. Il a trente ans d’expérience dans le monde de la violence et des arts martiaux. Il est l’auteur de nombreux livres sur la violence.

     

    Sur les recommandations d’une amie sur Facebook, j’ai acheté « violence : a writer’s guide », pensant que ça pourrait toujours être utile pour l’écriture. Bonne pioche, honnêtement.

    C’est un bon livre, très complet, qui m’a forcé à réfléchir sur pas mal d’aspects de la violence.

     

    Attention, ce n’est pas une lecture facile, Rory Miller n’y va pas avec le dos de la cuillère concernant les détails et l’impact des actions violentes, mais c’est toujours bon à savoir (et après tout, c’est à l’écrivain de décider quel degré de violence il veut dans son œuvre).

    Certaines ces informations sont à prendre avec un peu de recul, car elles s’inscrivent clairement dans un contexte américain (notamment tout ce qui a trait au port d’armes). Mais malgré tout, c’est une lecture intéressante.

     

    Et vu que je suis sympa, voici un résumé des principaux thèmes abordés dans les chapitres.

     

     

    Chapitre 1 : Établir une base

    La violence dans notre société est un tabou, pourtant, elle est souvent représentée, mais de manière stylisée. Au final, on connaît très peu sur la violence.

    Les gens utilisent la violence parce que ça fonctionne.

    Chaque personne a des niveaux de violence qu’il peut tolérer. Les bas niveaux sont accessibles à tous (dire non à quelqu’un), mais plus le niveau monte, plus c’est difficile.

    La violence a des buts directs (Tuer, se défendre) et indirects (l’honneur, maintenir une image).

     

     

    Chapitre 2 : contexte

    La violence arrive dans un contexte qui inclut

    — De la légalité

    — L’éthique (ou l’absence d’éthique) des personnes impliquées

    — Des comportements prédictibles (Monkey dance, group monkey dance, educational beat down).

    — Des opportunités pour prévenir ou faire escalader la violence.

    — Les répercussions légales, médicales ou psychologiques.

     

     

    Chapitre 3 : mécaniques d’un combat

    Si le combat n’est pas issu d’une « monkey dance » (deux groupes qui se provoquent), le premier élément d’un combat est une embuscade. Le but est que cela ne dégénère pas en vrai combat (l’attaquant veut en finir vite, l’attaqué veut se défendre). L’attaque est brutale, rapide et proche (l’attaquant ne va pas frapper de loin).

    Les gens se figent en cas d’attaque soudaine (il faut beaucoup d’entraînement pour supprimer ce réflexe). Le corps a d’ailleurs certaines réactions au stress.

    Les combats sont dynamiques et se passent dans un environnement, qui va avoir un impact sur le déroulement.

     

     

     

    Chapitre 4 : réponses de survie au stress

    En cas de stress intense, les hormones sont injectées dans le système nerveux. Ces hormones affectent la perception (notamment celle de la douleur), la réflexion et les fonctions motrices. Avec de l’entraînement, on peut s’endurcir aux réactions du stress.

     

     

    Chapitre 5 : Les méchants et la violence

    La violence est utilisée pour établir une place dans la hiérarchie sociale, pour montrer quelles sont les limites.

    Les asociaux sont différents, leur violence résulte d’une faculté à transformer l’autre en une chose, à lui nier son humanité. Les asociaux sont violents pour obtenir quelque chose ou parce que cela leur plaît.

    Les criminels expérimentés connaissent les risques associés à la violence (vengeance, prison…) et choisissent de l’utiliser en fonction.

    Même les criminels ont une vie en dehors de leurs activités violentes.

     

     

    Chapitre 6 : Les gentils et la violence

    Il existe différents professionnels de la violence (policiers, gardiens de prisons, militaires, opérations spéciales). Une personne « normale » peut aussi être confrontée à une situation violente. Elle va alors réagir différemment d’une personne entraînée. Une personne lambda va devoir surmonter un certain nombre d’obstacles pour sortir vivante d’un combat.

    Le but des professionnels n’est pas d’engager le combat, mais de l’éviter. Pour cela, ils apprennent à lire le terrain, à étudier les gens, les dynamiques de groupe.

    Certains « méchants » arrivent à quitter le monde violent (le plus souvent pour protéger leur famille), mais restent rarement clean.

    Ne pas hésiter à faire des recherches, mais rester prudent avec les sources, car elles sont hautement personnelles.

     

    Chapitre 7 : Les différences de genre

    Les hommes et les femmes ont des réactions différentes à la violence. C’est dû à des différences physiologiques (les femmes ont une courbe d’adrénaline qui démarre plus tardivement que celle des hommes, mais qui se prolonge plus longtemps), mais aussi parce qu’ils ont été élevés différemment (C’est ok que les petits garçons se battent, c’est mal vu pour les filles. On apprend aux filles à avoir peur de la violence physique).

    Une femme va utiliser la violence pour différentes raisons qu’un homme : une femme va se battre pour défendre sa vie, ou quelqu’un qu’elle aime. Elle va se battre pour tuer ou blesser gravement.

    Il existe des professionnelles dans des domaines violents (gardienne de prison), mais elles sont peu nombreuses. Elles ont à affronter les réticences de leurs collègues, la violence du milieu où elles travaillent. Peu d’entre elles parviennent à rester féminines.

    Les femmes dans les organisations criminelles partent avec un gros désavantage et doivent lutter pour s’imposer.

     

    Chapitre 8 : Sans arme

    On apprend à se battre sans arme dans des cours d’arts martiaux, de self-défense, par expérience ou dans des préparations militaires. Il y a une grande différence entre se battre pour gagner un combat et se battre pour sa vie.

    Les effets du combat peuvent se résumer en mouvement, douleur, dommage et choc.

    Les techniques peuvent se résumer à : frapper, amener à terre, clés de bras, clés de jambes et étranglement.

     

     

    Chapitre 9 : Pourquoi on porte des armes

    Les différentes armes ont différents buts (petits calibres, couteau, mitrailleuses). Ces armes requièrent également des compétences différentes (il est rare d’être très bon dans différents domaine, souvent, un bon combattant au couteau ne sera pas un tireur d’élite).

    Porter ou non des armes dépend de la société (dans la nôtre, impensable d’être armée, en Irak, porter une arme est un signe de statut social).

     

    Chapitre 10 : l’utilisation des armes

    Les armes sont utilisées pour différents buts : de la communication (j’ai une grosse épée, c’est moi le plus fort) au  meurtre. Le but de l’arme va influencer la manière dont elle est conçue. Une arme va être plus ou moins défensive.

    Le combat est une forme de protocole social et suit des règles (ex : les défis et invectives lancés en début d’échauffourée).

     

     

    Chapitre 11 : les armes contondantes

    Les armes contondantes sont communes, peu chères, faciles à trouver ou à improviser (pied de lampe…). Les manier ne requiert pas beaucoup de technique. On les utiliser en frappant (de taille, mais aussi d’estoc), ou en clés de bras pour amener au sol.

    Attention, les traumatismes crâniens et KO ont des conséquences sur lesquelles il faut se renseigner.

     

     

    Chapitre 12 : Les armes affûtées

    Combattre au couteau ou à l’arme blanche nécessite un plus grand investissement émotionnel (on est plus proche, la mort est plus sale). Quand on combat au couteau, ce n’est pas pour gagner, mais pour tuer.

    Les techniques : coups de pointes, tailler, couper, frapper du pommeau, faire une clé avec les quillons.

    Les armes blanches inclues : lances (l’une des premières armes manufacturées par l’homme), les haches (peu chère et dévastatrices), les épées…

    Se renseigner sur les blessures par armes blanches, qui peuvent être horribles.

     

     

    Chapitre 13 : Les armes à feu

    Les armes à feu sont des machines capables d’envoyer un projectile en ligne droite. Malgré tout, il existe de grandes différences entre les types d’armes à feu (pistolets, mitrailleuses, fusils à pompe, fusils d’assaut, canon mitrailleur…). Chaque arme a un calibre différent, mais aussi un rayon d’action qui lui est propre.

    Il y a une grande différence entre tirer à l’entraînement et se retrouver dans un combat où ça tire de partout.

    Attention, il existe des geeks des armes à feu. Bien faire les recherches pour ne pas se les mettre à dos (mais se dire que de toute manière, ça ne sera jamais assez bien pour eux).

     

     

    Chapitre 14 : Les armes non mortelles

    Ce sont des armes destinées à causer de la douleur sans causer de blessures graves. Ce peut être des armes chimiques (bombes au poivre, gaz lacrymo), des tasers ou des grenades lumineuses.

    Le but de ces armes est de contrôler les mouvements de foule.

    Ces armes ne sont pas léthales, néanmoins, leur usage est très mal perçu par les médias et le reste de la population.

     

     

    Chapitre 15 : dissimuler une arme

    On dissimule une arme pour des buts précis (défense, discrétion…). Les armes qu’on peut aisément dissimuler sont souvent moins puissantes.

    Pour cacher l’arme, il faut réfléchir à sa forme, à son poids, adapter son choix de vêtements en conséquence.

    Se renseigner sur les lois pour le port d’armes, elles varient d’un pays à l’autre.

     

     

    Chapitre 16 : les combats en groupe

    La guerre a toujours des raisons (bonnes ou mauvaises).

    Les cultures voient la guerre différemment.

    Les combats de mêlées sont chaotiques et violents. Un individu qui y prend part a du mal à savoir ce qui se passe et qui tape sur qui. De toute manière, un individu seul a peu de chance de survivre à une mêlée. La survie dépend d’un groupe de combattants.

    Les terroristes : ils combattent eux aussi en groupe, bien que différemment. Ils peuvent être des terroristes volontaires ou involontaires (forcés par un tiers).

     

     

    Chapitre 17 : La violence en d’autres lieux et à d’autres époques

    La violence dépend de la culture. Nous vivons dans une époque privilégiée, mais il n’en a pas toujours été ainsi. Un personnage qui a grandi dans une période violente n’hésitera pas à tuer.

    Il n’aura pas le même rapport que nous à la violence (pas de remords…).

    Il faut se rappeler que la violence n’était pas gratuite mais qu’elle avait un but donné : la survie.

     

     

    Chapitre 18 : Avoir mal

    La douleur est psychologique, on réagit tous différemment. La réponse à la douleur dépend de notre vécu, de notre éducation et de la société dans laquelle on vit.

    La douleur est utilisée comme moyen de pression, comme outil de marchandage ou manière d’obtenir quelque chose.

     

     

    Chapitre 19 : Être blessé

    Les blessures sont différentes de la douleur : elles ont des conséquences et des répercussions.

    Les armes créent des blessures diverses. On peut blesser le système circulatoire, les muscles, les organes, les articulations et le cerveau.

    Les blessures : contusions, coupures, fractures, dislocations, casses et commotions.

     

     

    Chapitre 20 : Mourir

    La mort est causée par un choc (choc de la perte de sang, choc anaphylactique…).

    Il y a les blessures visibles, et celles internes (qu’on ne réalise pas tout de suite, mais qui sont fatales). Un traumatisme crânien va tuer lentement ou très vite, alors qu’une blessure à la poitrine, à la gorge, va tuer lentement.

    Une blessure ouverte s’infectera forcément (penser au niveau de médecine de l’univers, avant de déterminer si le personnage s’en sort). Les infections tuent lentement et de manière très sale.

     

    Chapitre 21 : Détails en vrac

    Notes sur des aspects sensoriels des blessures (goût, odeur, visuel…).

     

    Chapitre 22 : coup de gueule final

    Coup de gueule de l’auteur contre les écrivains qui parlent de violence, sans rien y connaître. Il est important de faire des recherches, de se remettre en question, mais il faut aussi se rappeler que le but de l’auteur est de faire vibrer le lecteur. 

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