Je poste ici les résumés du podcast « Writing excuses », animé par Dan Welles (« Je ne suis pas un serial killer »), Howard Tayler (webcomic Schlock mercenary), et Brandon Sanderson (trilogie des « fils de brume » et derniers volumes de « la roue du temps »)
Le principe est simple « 15 minutes long, because you’re in a hurry, and we’re not that smart ». En gros, en 15 minutes, on discute d’un sujet concernant l’écriture.
C’est simple, concis, et donne de très bonnes pistes pour les apprentis écrivains. personnellement, je suis fan, alors je partage avec vous la bonne parole.
Épisode 19 : fulfilling promises to your readers
Attention aux petites phrases lancées comme ça, qui embarque le lecteur vers des pistes qu’on ne va pas suivre.
Alternative, se rendre compte que la petite phrase en question ouvre pas mal de perspectives et modifier l’histoire.
Lecteurs investissent une énergie émotionnelle, attention à ne pas leur voler le dénouement.
Épisode 20 : dialog exercises
Correction de dialogues envoyés par les auditeurs
Épisode 21 : alternate history
Pure fiction historiques : on imagine comment le monde serait différent si un événement s’était déroulé différemment.
Voyage dans le temps : quelqu’un voyage dans le temps et change le passé.
Écrire ce qu’on connaît, et ce sur quoi on est documenté.
Épisode 22 : film consideration
Comment les films influent sur la littérature.
Des choses à prendre : structure en trois actes, la concision et l’impact, notamment dans les concepts.
des chose à ne pas prendre : tendance hollywoodienne à ne pas donner de motivations aux personnages.
Épisode 23 : Life day
Comment donner de la réalité à la vie quotidienne de votre univers ?
Réfléchir à l’environnement, à ses spécificités (ex : impact de la météo sur les périodes de travail et de repos).
Réfléchir aux jours importants dans la vie de quelqu’un (ex : passage à l’âge adulte) ou dans l’histoire du peuple (ex : jour d’indépendance).
Difficulté, quels détails on doit donner pour que ça ait l’air réel : doser, définir quelles fêtes sont vraiment importantes, les détailler via sur que les persos en pensent.
Épisode 24 : Author’s responsability
Avoir de la régularité, se dire que c’est un travail, qu’il y a des deadlines qu’il faut respecter.
Épisode 25: Scared for character
Comment faire que le lecteur s’attache aux personnages et ait peur pour eux
lui donner une faiblesse, quelque chose qui le rendra sympathique
on s’attache plus facilement avec un personnage qui a le sens de l’humour
Un personnage qui a une vie difficile trouva plus facilement grâce aux yeux du lecteur.
Mettre en danger le personnage : un méchant compétent, quelque chose que le personnage ne connaît pas et qu’il va devoir affronter.
Épisode 26 : Writing in other people’s universes
Commencer par se faire reconnaître en tant qu’écrivain, se créer une notoriété.
Écrire dans un autre univers : permet de pratiquer le scénario, les personnages, sans avoir à se soucier du décor, parce qu’il est déjà créé.
Épisode 27 : Perseverance
Ne pas se laisser abattre. Arrive à beaucoup d’auteurs de devoir recommencer à zéro parce que le vent a changé.
Épisode 28 : Epublishing
Internet a beaucoup changé la donne en matière de lecture. L’epublishing peut être une solution pour les auteurs.
Mais, avec l’Epublishing, la question n’est plus d’arriver à être publié, mais d’arriver à être lu.
Pb de la qualité : la maison d’édition sélectionne ce qui est bon ou pas. Une telle sélection n’existe pas avec l’Epublishing.
Les ebooks se vendent beaucoup grâce au bouche à oreilles.
Pour que son ebook se vende, il faut essayer de trouver son public. Ne pas hésiter à contacter des bloggeurs, essayer de se créer un réseau. Avoir un site qui permet de communiquer. Converser avec ses lecteurs.
La couverture : laisser ça à un pro, et surtout le payer pour son travail (comme un vrai professionnel le ferait)
Ne pas hésiter à payer un correcteur professionnel pour relire le tout.
Épisode 29 : Rewriting
Un 1er jet n’est jamais parfait, car on cherche l’histoire, les personnages…
Pour réécrire, il faut se demander clairement ce qui marche et ne marche pas dans l’histoire.
Commencer par se demander ce qu’on doit ajouter, ce qui manque à l’histoire, quels personnages ont doit approfondir…
Ensuite, se demander ce qu’il y a en trop, quel personnage ne sert à rien, quelle scène n’apporte rien.
Ne pas hésiter à supprimer scènes et personnages, mais à en garder des morceaux. Comme le dit Howard Tayler « I can’t save this patient, but he will be an excellent organ donor ».
Il est très important d’avoir une ou deux personnes qui relisent le 1er jet et disent honnêtement ce qui va et qui ne va pas.
Annie Stansfield : le 1er jet est ce qu’on veut dire, le produit final est comment on veut le dire.
Réécriture à plusieurs niveaux
Niveau général : cohérence et rythme de l’histoire
Niveau intermédiaire : chapitres…
Niveau tranversal : relire du PDV d’un personnage, pour vérifier qu’il est cohérent du début à la fin.
Niveau de l’écriture : grammaire, syntaxe, style…
Ne pas hésiter à laisser du temps entre le 1er jet et la réécriture, histoire de prendre du recul.
Épisode 30 : writing action
Se concentrer sur le ressenti des personnages.
Un bon combat est l’aboutissement d’autres actions, construire la tension et les conflits, qui seront résolus lors du combat.
Épisode 31 : writing romance
Une romance réussie joue sur les sentiments et les attentes du lecteur.
Il faut construire la romance, l’amener, jouer sur la tension pour que ce soit une résolution des tensions, et non un « remplissage » pour meubler l’intrigue.
Les personnages qui tombent amoureux doivent avoir une raison de tomber amoureux (autre que le coup de foudre, svp)
Réfléchir à ce que les personnages peuvent s’apporter l’un à l’autre, et que les autres personnages ne pourront pas leur donner.
Épisode 32 : Urban fantasy
Fantasy urbaine
Fantasy qui a pour décor une ville
Notre monde, une ville, avec des éléments de fantasy
Genre très libre, qui peut aller de la romance paranormale aux batailles épiques.
Épisode 33 : Alpha readers
Groupe d’écriture : groupe avec lequel on écrit l’histoire, on se lit mutuellement, on se motive…l
Lecteur alpha : personnes (3 est le nombre conseillé), qui vont relire intensément l’histoire, corriger les fautes, le style, mais aussi relire l’histoire à un niveau plus général.
Un lecteur alpha doit pouvoir comprendre ce qu’on veut faire avec l’histoire, doit pouvoir déceler les bonnes idées mal exploitées
Définir pour chaque lecteur alpha le genre de feedback qu’on attend (corrections orthographiques, personnages, histoire…)
Épisode 34 : story bibles
http://wikidpad.sourceforge.net/
Outil qui permet de se créer un wiki personnel, pour élaborer son univers, ses personnages…
Sinon, beaucoup d’auteurs le font simplement avec leurs fichiers textes.
Importance de ces « bibles » : permet de garder la trace des différents brouillons, de l’univers, des personnages, et surtout, quand on écrit une série en plusieurs volumes, de ce qu’on a prévu sur le long terme.
Mais, attention, il faut se rappeler que ces articles sont décris sont personnels, ce sont des outils de travail, et on ne doit pas le retrouver dans le libre (au risque d’assommer le lecteur avec une avalanche d’info).
Épisode 35 : brainstorming urban fantasy
Exemple de brainstorming d’une histoire de fantasy urbaine.
Épisode 36 : Non-traditional settings in fantasy
Univers traditionnel en Fantasy : du med-fantastique de base, inspiré par Tolkien et Donjons et Dragons. Basique, fonctionne pas mal, mais sans aucune saveur.
Pourquoi s’en éloigner ? Pour donner un petit plus au lecteur, le goût nouveau qu’il recherche.
Les dangers : trop s’éloigner des modèles connus risque de perdre le lecteur, on peut vite le noyer sous des mots inconnus et des concepts étranges.
Pistes pour créer des univers originaux
– Faire des recherches sur les autres cultures.
– garder l’univers med fan de base, mais l’approfondir pour lui donner du réalisme (cf. Games of thrones).
– Introduire un univers nouveau, mais garder des points de référence pour le lecteur (ex : un personnage « standard », comme le vieux magicien ).
Épisode 37 : parody and satire
Parodie : se moquer des travers d’un genre, de personnes.
Satire : pointer des dérives de la société, d’un genre…
La frontière entre les deux est mince.
Comment parodier quelque-chose ? Il faut savoir qu’on parodie mieux ce qu’on aime et qu’on connaît.
Comment ça marche ? Adopter un perspective nouvelle sur une situation donnée (ex : le gobelins plus malins que les héros qui tentent d’envahir leur donjon). Attention à ne pas chercher à être drôle au prix de l’histoire et de la cohérence des personnages.
Épisode 38 : dialogs
Ne pas se limiter à la SF, lire en dehors du genre. Faire attention à la manière dont les gens parlent dans la vraie vie
Épisode 39 : songwritting
Écrire une chanson pour un roman.
D’abord déterminer le type de chanson : chanson de taverne, chanson militaire. Quand on a déterminé quel est le type de chanson, on peut élaborer le rythme qu’elle aura, les instruments avec laquelle elle sera jouée, et le type de paroles.