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Writing excuses, saison 9, épisodes 11 à 20

    Writing excusesOn continue les résumés de la saison 9 de Writing Excuses, animé par Brandon Sanderson, Howard Tayler, Dan Wells et Mary Robinette Kowal. Le principe est simple : « 15 minutes long, because you’re in a hurrry and we’re not that smart », 15 minutes pour discuter d’un thème concernant l’écriture. Bonne lecture et bonne écoute.

    Episode 11 : Microcasting

    Est-ce qu’un écrivain débutant doit réécrire ses romans en entier ?

    On peut, mais il faut surtout se demander ce qu’on veut réécrire et ce qui fonctionne. Cela ne sert à rien de tout réécrire si on ne sait pas où on va et ce qui posait problème dans la première version.

    Qu’est-ce qu’apporte un éditeur ?

    Il aide pour la structure, pour corriger ce qui ne fonctionne pas. Il sait ce qui fonctionne en terme de vente.

    Comment bien pitcher un roman ?

    Le pitch : comme si un ado enthousiaste essayait de résumer son film préféré en quelques phrases. La réaction qu’on souhaite obtenir à la lecture du pitch est « je veux en savoir plus ».

     

     

    Episode 12 : Microcasting

    Comme se débarrasser de la peur d’écrire à propos de quelque chose qu’on ne connaît pas ? La peur n’est pas forcément une mauvaise chose, si on appréhende, ça nous forcera à bien faire nos recherches.

    Comment savoir quand on fait de la « purple prose » (note : purple prose = un style complexe et ampoulé, où on s’écoute écrire plus qu’on ne raconte une histoire) ? Chercher à savoir si l’histoire justifie un style complexe ou si ce style va la desservir. Chercher à savoir si on utilise ce joli mot compliqué pour donner un style qui va servir l’histoire, ou juste parce qu’on a envie de montrer qu’on connaît ce joli mot compliqué.

    Une petite règle : se limiter à trois éléments de description pour une chose (à moins qu’elle ait une importance capitale pour la suite), ne pas employer plus de deux adjectifs à la suite.

     

     

    Episode 13 : three prongs of character developpement

    Trois thématiques pour développer un personnage attrayant

    — À quel point est-il sympathique ?

    — À quel point est-il compétent ?

    — À quel point est-il proactif dans l’histoire ?

     

    Un bon personnage a un équilibre entre ces différents points (ex= sympathique, mais peu compétent. Hyper compétent, proactif, mais pas sympathique…).

     

    Attention à ne pas avoir les trois « barres » à fond pour le personnage, sinon on se retrouve avec un archétype à la superman, super gentil, hyper fort et actif dans l’histoire, et le lecteur risque de ne pas se retrouver dans le personnage.

    On peut tout à fait créer ce genre de personnages, mais pour qu’il soit intéressant à lire, il faut maximiser les conflits externes (en gros, qu’il lui arrive des choses horribles qu’il ne peut pas résoudre avec ses connaissances).

     

    Quand un personnage ne fonctionne pas, que les lecteurs le détestent, se demander où il en est dans ce modèle, et laquelle de ces trois barres on pourrait augmenter pour le rendre plus attrayant aux yeux du lecteur, sans briser l’histoire.

     

     

    Épisode 14 : how to express an opinion as a public figure

    Règle n° 1 : ne pas se comporter comme un connard. On peut avoir des opinions, il faut savoir comment les faire connaître sans jouer à l’abruti.

    Rentrer dans des polémiques bouffe du temps et de l’énergie. Se demander si on les a.

     

    Episode 15 : Becoming a writer

    Comment réagir à une mauvaise critique ? C’est dur à encaisser, surtout la première. Il ne faut pas se laisser abattre, surtout pas arrêter d’écrire. Si on a du mal à gérer, ne pas les lire, ou alors les lire plus tard, quand on est parti dans un autre projet.

     

    Episode 16 : coming with a new ending

    Que faire quand on réalise à mi-parcours que la fin qu’on avait prévu n’est pas la bonne?

    — Prendre du recul, et réfléchir, notamment aux promesses qu’on a faites au lecteur, qui ne seront pas tenues par la suite.

    — Ne pas hésiter à demander des avis extérieurs.

    Attention à la tentation de repartir au début pour tout réécrire, on ne progresse jamais de cette manière et il faut se rappeler que la bonne fin est celle qui est écrite, pas celle qui dort dans votre crâne.

     

     

    Episode 17 : Microcasting

    Que faire quand on écrit, on écrit, mais qu’on ne publie rien ?

    Il faut savoir que ça arrive à tout le monde, ce n’est pas une fatalité. Continuer à écrire, encore et encore, et surtout, lire.

    Comme savoir qu’on utilise la voix passive et est-ce une mauvaise chose ?

    Si on peut ajouter « par des zombies » à la fin de la phrase, alors c’est de la voix passive. La voix passive en elle-même n’est pas mauvaise, mais il ne faut pas en abuser car ça plombe le style.

    Comment rendre plus forte encore la mort d’un personnage principal ?

    Ça dépend de l’investissement émotionnel que le lecteur a dans le personnage (si l’aime, le déteste, le trouve agaçant…).

     

     

    Episode 18 : Microcasting

    Comment faire pour parler de sujets sensibles comme la guerre, le racisme, sans que l’histoire devienne un tract ?

    Se concentrer sur les personnages, ce sont eux qui parlent, pas l’auteur. Avoir plusieurs points de vue sur le même sujet, mais pas forcément tout noir ou tout blanc (ex : un personnage sympathique, mais qui est en faveur de la guerre, parce qu’il pense qu’elle est juste, tandis qu’un autre, tout aussi sympathique, pointe les horreurs et les atrocités qui vont être commises).

    Quel conseil donner à quelqu’un qui n’a jamais écrire et veut se lancer ?

    Ecouter Writing Excuses et aller écrire. Lire beaucoup, notamment dans le genre où on veut écrire. Ne pas espérer la perfection, écrire s’apprend, et on fait tous des erreurs, on se plante, on essaye des choses qui ne fonctionnent pas.

    Est-ce utile d’expérimenter sur de courts textes de nouvelles formes littéraires (écrire à la deuxième personne, n’écrire que du dialogue ?

    Oui, car ça ouvre des possibilités, dont on pourra se resservir plus tard, dans d’autres textes.

    Que faire des premiers jets de premiers romans qu’on a écrits ? Doit-on les réécrire, sachant qu’il y a de fortes chances pour qu’ils soient nuls, ou doit-on les laisser de côté ?

    Ça dépend. Il faut savoir si on a envie d’écrire d’autres choses, besoin de se perfectionner à écrire le premier jet, ou alors si on a besoin d’apprendre à retravailler quelque chose de déjà existant. Le danger des deux méthodes : continuer à écrire et produire toujours des premiers jets sans jamais retravailler, ou au contraire, retravailler à l’infini un unique roman, sans jamais en être satisfait.

    Comment savoir si on écrit trop vite ?

    Pour les auteurs, ça n’existe pas vraiment, on écrit à son rythme. Par contre, on peut être trop rapide dans la soumission du manuscrit à des éditeurs (en gros, on a brûlé des étapes au lieu de laisser reposer et de retravailler).

    Comment faire quand l’histoire qu’on a envie d’écrire a des problèmes (structure, cohérence…) ?

    Réfléchir à ce qu’on veut vraiment pour l’histoire et quel effet on veut provoquer chez le lecteur (confusion…). Pour ça, il faut avoir de bons bêta lecteurs.

     

     

    Episode 19 : Showing emotions

    Comment montrer les émotions d’un personnage sans qu’ils en fassent trop.

    La manière dont on montre les émotions d’un personnage dépend surtout du genre dans lequel on écrit et surtout pour qui on écrit (il faudra se montrer plus explicite pour un public plus jeune, tandis qu’un public adulte comprendra mieux le langage corporel et les non-dits).

    Pour éviter que le personnage ait l’air de trop étaler ses émotions : éviter de trop décrire (il se sentait triste, elle était heureuse), mais montrer plutôt comment les émotions du personnage affectent ses actions.

    Montrer que le personnage montre au monde une émotion différente de ce qu’il éprouve en réalité.

    Ne pas hésiter à mettre de la distance entre le personnage et ses émotions : il a conscience de ce qu’il éprouve, peut éventuellement en parler avec humour…

    Jouer sur les contrastes, entre ce que ressent le personnage et ce qui se passe à l’extérieur.

     

     

    Episode 20 : Creator Vs creation

    Quelquefois, quand on crée quelque chose, et les lecteurs en font quelque chose qu’on n’attendait pas. Tout ce qu’on écrit va avoir sa vie propre et sera perçu différemment par chaque lecteur.

    Il faut se rappeler que les fans aiment discuter de leurs œuvres favorites, trouver des interprétations. S’en mêler ou tenter de les empêcher est mauvais pour l’œuvre et pour la réputation de l’auteur.

    1 commentaire pour “Writing excuses, saison 9, épisodes 11 à 20”

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