Saison 9 du podcast « Writing excuses », « 15 minutes long, because you’re in a hurry, and we’re not that smart ». 15 minutes donc pour discuter de techniques d’écriture, du meilleur moyen d’écrire romans et nouvelles et de les corriger. Animé par Brandon Sanderson, Dan Wells, Howard Tayler et Mary Robinette Kowal
Episode 43 : Writing mystery
Différence entre une intrigue policière et un thriller.
Intrigue policière : la tension est moins élevée, le rythme moins intense qu’un thriller. La question est de résoudre le meurtre, le lecteur découvre les indices en même temps que les personnages.
Thriller : le rythme est plus intense, les lecteurs savent des choses que les personnages ne savent pas, et du coup anticipent les mauvaises choses qui vont leur arriver. En général, le personnage principal est en danger, et doit résoudre l’énigme pour rester en vie.
Episode 44 : Writer mindset
Comment se mettre dans l’état d’esprit d’un écrivain professionnel ?
Pour commencer, arrêter de se définir comme un aspirant écrivain. On écrit, point à la ligne.
Le fait qu’un manuscrit soit refusé ne veut pas dire qu’il est mauvais, tout comme le fait qu’il soit accepté ne veut pas dire qu’il soit bon et qu’il va révolutionner le genre.
Episode 45 : Tools for writing from oral storytelling
Que peut-on apprendre des conteurs traditionnels ?
— Vendre l’histoire dès le départ, de manière à ce que le lecteur/le spectateur, ait envie de donner de l’argent.
Dès le départ, on pose au lecteur le type d’histoire qu’il va entendre, et surtout, la fin qu’il va attendre. De cette manière, il n’est pas déçu.
Episode 46 : Writing disability
Comment écrire des personnages avec un handicap qui soient crédibles.
— Faire des recherches
Ne pas oublier que la plupart de ce qu’on sait du handicap vient des médias, et qu’il y a des chances que ce soit faux.
— L’humour
Beaucoup de personnes avec un handicap traitent la situation avec humour, parce que souvent, c’est le meilleur moyen d’encaisser les choses.
— Les sens
Une personne à qui il manque un sens va compenser avec les autres (ex : quelqu’un d’aveugle va utiliser le toucher, et l’ouïe).
— Le handicap est une partie de la personne, mais ne la définit pas.
Episode 48 : Conversation with a bookseller
Entretien avec un libraire
Comment choisit-il les livres qu’il va vendre ? Grâce à un catalogue, envoyé par les éditeurs, qui décrit les livres et ce qu’ils racontent. La couverture joue beaucoup dans le choix des ouvrages.
Pour les auteurs autoédités, ne pas dire « ce livre, c’est Hunger Games + games of thrones ». Ça fait très amateur, et en plus ça donne de mauvaises pistes au lecteur, ça lui donne des attentes. En plus, c’est un peu prétentieux de se définir par rapport à des best-sellers et des chefs d’œuvre.
Penser à bien définir le livre qu’on essaye de vendre au libraire, ne pas hésiter à dire tout ce qui pourrait aider le libraire à savoir à qui il va pouvoir vendre le livre, et à qui il ne pourra pas.
Episode 49 : hiding the open grave
Comment tuer un personnage, mais que ça reste une surprise pour le lecteur ?
— Réfléchir à la caractérisation
Si un personnage n’est là que pour se faire tuer, ça va se ressentir à la lecture. Alors que si c’est un personnage important pour l’histoire, avec une personnalité développer, la mort sera plus une surprise.
— Ne pas tuer un personnage juste pour faire avancer l’histoire.
Ex : on tue la copine pour donner au héros la motivation pour se venger.
— Éviter les effets d’annonce
Genre « ce genre de choses causera ta perte ». Ça risque de ruiner l’effet de surprise de la mort.
Episode 50 : Writing for the enfranchised readers
Comment écrire pour les lecteurs qui ont de l’expérience dans un genre et qui connaissent déjà beaucoup de choses ?
Comment écrire pour que le lecteur, quand il relit le livre même s’il connaît l’histoire, aime encore le livre ?
Chercher quels sont les clichés, et les passages attendus pour le genre où on écrit. Chercher comment les renouveler.
Attention, parfois, un passage obligé est attendu par les lecteurs, le changer risque de ne pas fonctionner pour l’histoire et de générer de la frustration.
Il faut aussi se dire qu’un roman ne va pas fonctionner pour tout le monde. Il est difficile d’écrire un livre de fantasy qui soit abordable pour un lecteur novice, et surprenant à lire pour un lecteur chevronné.
Épisode 51 : questions and answers
Peut-on encore en fantasy écrire un antagoniste qui soit vraiment et complètement méchant ?
Oui, si c’est bien fait. Ex : Harry Potter et Voldemort.
Est-il possible d’écrire un roman de fantasy épique, qui n’ait qu’un seul point de vue ?
Oui, ça s’appelle « Le nom du vent ». Plus sérieusement, on peut réduire à un seul point de vue, si on a des personnages et un univers bien construit. Il faut aussi réfléchir au scénario, parce que réduire le nombre de points de vue va impliquer des choix.
Épisode 52 : Page to Stage
Comment adapter un livre pour le jouer au théâtre ?
Il faut sélectionner ce qui est important dans le livre, ce qui va pouvoir être transposable sur scène.
Episode 53 : Writing for fun
Comment écrire en s’amusant, même si on a des moments stressants ?
Il n’y a rien de mal à considérer l’écriture comme un hobby et écrire pour le plaisir. Au contraire, c’est comme ça qu’on avance mieux.
Il faut se demander pourquoi on écrit : pour être publié et lu, ou juste parce qu’on aime ça, parce qu’on a une histoire qu’on a envie de raconter.
Quand on a l’impression de perdre son temps, et que l’écriture devient une corvée : tenter quelque chose de différent. Écrire dans un nouveau genre, écrire un petit scénario, tenter d’écrire dans un autre endroit que celui où on a ses habitudes.
Ne pas se bloquer et se dire qu’on est limité à une histoire, un genre…
Penser aux essais de design que font les dessinateurs, les créateurs des films. On peut jeter des idées sur le papier pour s’amuser, sans que ça ait besoin d’être publiable.
Episode 54 : season 9 capstones
Ce qui a changé pour les auteurs du podcast, ce qu’ils ont appris au cours de l’année.