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Le mois francophone

Les auteurs de SFFFH ont du talents

Les auteurs de SFFFH ont du talents

C e novembre -ci, c’est le mois de promotion des auteurs francophones de  Science fiction, fantasy et fantastique (SFFF pour les intimes).  Pour vous donner envie d’aller acheter francophone et soutenir les auteurs, voici un petit panel des œuvres critiquées (et appréciées) sur ce blog. Choisissez votre poison. 

 

Fantastique

 

Evariste, Olivier Gechter. Un roman sympathique, qui mélange occultisme, lutte contre les sorciers et les déboires d’une micro société dans une pépinière d’entreprise. 

 

Lasser, un privé sur le Nil, Sylvie Miller et Olivier Ward. Une uchronie qui mêle dieux de l’Egypte ancienne et ambiance de films noirs.

 

La machine à remonter les rêves, collectif d’auteur. Recueil de nouvelles sur les univers de Jules Verne. 

 

Voyageurs, la cité des rêves, d’Emilie Zanola. Découvrez ce que cachent vos rêves (lisez vite ce livre, car on me souffle dans mon oreillette que le tome 2 sort bientôt).

 

L’instinct de l’équarisseur, Thomas Day. Une relecture du mythe de Sherlock Holmes. 

 

Les contes de l’ombre, collectif d’auteur. Du fantastique XIXe (Avec l’une de mes nouvelles 😉 )

 

Âmes de verre, Anthelme Hauchecorne. L’un de mes coups de coeur fantastique de ces dernières années, je dois dire. 

 

La boîte de Schrödinger, Olivier Gechter. Un super recueil de nouvelles que je vous recommande vraiment. 

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Matricia, Charlotte Bousquet

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Résumé

Dans les ruines de Lysania, capitale de Matricia dévastée par la peste cendreuse, une magicienne et un sorcier, derniers rejetons d’une lignée maudite s’affrontent au jeu du Destin. Pour chaque lame de tarot tirée, un souvenir ressurgit du passé, composant carte après carte la tragique histoire d’une vengeance familiale. Au fil des arcanes, Dionisia, bâtarde métisse des Tengelli, et Alino, son oncle, se dresse le tableau effroyable d’un clan d’assassins et de manipulateurs. Pendant ce temps, le nécromancien Angelo di Larini cherche sur les terres ravagées de Matricia le moyen de contrer le mal qui ronge L’Archipel des Numinées.

 

 

Mon avis

Ça y est, le premier âge de l’Archipel des Numinées se conclut avec ce tome, qui nous offre l’histoire tragique d’un clan décadent, ainsi que des réponses aux questions laissées en suspens par Cytheriae et Arachnae.

 

J’ai beaucoup aimé ce livre, pour diverses raisons.

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Arachnae, Charlotte Bousquet

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Résumé

Des bas-fonds les plus sordides aux éclats de la cour princière, la cité d’Arachnae se livre sans fards, gangrenée par l’horreur et les excès. Dans le Labyrinthe où se côtoient la misère et le vice, des cadavres d’enfants torturés sont retrouvés. Théodora, la belle bretteuse libertine, est contrainte de s’allier avec l’austère Capitaine Gracci pour faire cesser ces crimes, alors qu’une guerre souterraine sans merci se joue entre le prince Alessio et les Moires, ses conseillères, et qu’une secte mystérieuse semble étendre son influence sur l’aristocratie décadente. Ces alliés que tout oppose parviendront-ils à dénouer la trame des possibles, ou se laisseront-ils engluer dans la toile de la Destinée ?

 

Mon avis

Deuxième incursion dans l’univers de l’archipel de Numinées, Arachnae est en réalité le premier roman de cette série, même s’ils peuvent se lire indépendamment les uns des autres.

 

Avant toute chose, une mise en garde s’impose pour ce roman : âmes sensibles, s’abstenir. C’est l’un des livres les plus noirs qu’il m’ait été donné de lire. J’ai beaucoup aimé ce livre, mais je ne le conseillerai pas à tout le monde, tant il est noir.

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Cytheriae, Charlotte Bousquet

Résumé :

La splendeur de Cribella, capitale lagunaire de Cytheriae, n’est plus qu’un lointain souvenir rongé par l’humidité et la décrépitude. Certains prétendent même que d’effroyables créatures hantent ses canaux nauséabonds… Et voilà qu’aujourd’hui une vague de suicides inexpliqués endeuille le quartier populaire de Métida. Nola, écrivain public, et son amant, Angelo di Larini, sorcier réprouvé de l’Ordre de la Nouvelle Lune, entendent découvrir et combattre les forces à l’œuvre. Leur dernière piste les mène à Malatesta, démon né d’amours contre-nature prisonnier du Dédale. Sera-t-il un allié… ou leur plus implacable ennemi ?

 

Mon avis :

Cela faisait un moment que je louchais sur cet ouvrage (et sur les autres tomes de « L’archipel des Numinées »), Noël est passé par là, je m’attaque donc à cette série.

 

Cytheriae est le 2e tome, mais ceux-ci peuvent être lus indépendamment. Direction donc Cribella, sorte de Venise fantasy en proie à la décrépitude, touchée par une vague de suicides inexpliqués, auxquels s’ajoutent des attaques de Lamias et des disparitions. L’intrigue a des aspects d’enquête policière, on suit les évènements à travers les yeux de différents personnages (Nola, écrivaine publique, Orseo, chroniqueur, Polissenna, garde, ou encore Angelo, nécromancien déchu), tous touchés ou impliqués dans ces morts. Mais au final, le livre se révèle plus riche et plus complexe qu’une simple enquête.

 

L’intrigue possède une dimension politique : Cytheriae est un royaume qui sombre lentement, où les riches s’accrochent à leurs privilèges tandis que les pauvres luttent pour survivre et que les réfugiés des autres villes de l’archipel tentent de se trouver une place à Cribella. Au fil du roman, on voit les tensions monter, jusqu’à l’explosion de violence finale, qui n’épargnera personne.

 

Outre cet aspect politique, le livre se concentre beaucoup sur la psychologie des personnages. Tous ont des secrets, un passé douloureux, des démons qu’il leur faut affronter. Je pense que la palme revient néanmoins à Nola. Écrivaine publique arrivée à Métida suite à des évènements qui ont failli lui coûter la vie, elle dissimule ses fêlures sous un masque de douceur et de gentillesse. J’ai beaucoup aimé ce personnage pour sa complexité et sa profondeur, tout comme j’ai aimé Angelo, l’amant de Nola, nécromancien mal vu de tous, mais qui cache une grande richesse. J’aurais bien aimé en savoir plus sur lui, notamment pourquoi il est exclu de l’Ordre de la Nouvelle Lune (mais ce sera peut-être pour un prochain roman).

 

Outre l’intrigue riche, j’ai adoré l’univers, sombre, baroque et décadent, fortement inspiré de la Renaissance italienne. La plume de Charlotte Bousquet, tour à tour délicate ou incisive, sert à merveille cet univers et permet de rendre vivants les personnages. J’ai vraiment adoré son style d’écriture.

 

En résumé :

Un très bon roman de fantasy, servi par une écriture impeccable, je pense me ruer très bientôt sur Matricia et Arachnae, du coup.