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Ecriture

Structurer un roman – Laisser fermenter

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    Le mois dernier, j’ai commencé à vous parler de ma méthode pour structurer un roman. Pour rappel, la première étape consistait à chercher une idée qui enthousiasme vraiment, et à définir dans quel genre et quelle tonalité on voulait écrire.

     

    Passons maintenant à l’étape numéro 2 :

     

     

    Etape 2 : laisser fermenter

     

     

    La fermentation, c’est pour moi une étape importante. Ne vous précipitez pas à essayer d’établir tout de suite un plan pour votre histoire. Laissez reposer.

     

    Notez les idées qui vous passent par la tête. Laissez-vous imprégner de l’histoire et des personnages.

    Un conseil : notez vraiment tout. Ne vous dites pas : « cette idée a l’air super, je vais forcément m’en souvenir », parce que ça risque de ne pas être le cas.

    Notez aussi tout, parce que ça va vous donner un sentiment de liberté. Le roman que vous allez écrire est en devenir, rien n’est fixé vous pouvez tout vous permettre. Partez dans tous les sens si vous voulez, ce n’est pas grave. Faites-vous plaisir, explorez les différentes possibilités de l’histoire !

     

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    Structurer un roman – Trouver l’idée de base

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      Dans cette série d’articles, je vous parlerai d’écriture, et plus particulièrement de structure.

       

      C’est une question qui revient souvent : comment établir le plan d’un roman ? Comment structurer ses idées de manière à pouvoir créer une histoire cohérente ? Ce que je vous propose ici, c’est une manière pour structurer un plan.

      C’est la méthode que j’emploie depuis des années. Elle ressemble par certains côtés à la méthode du flocon, mais en diverge par d’autres (j’y reviendrai, mais si la méthode flocon vous intéresse, voici deux articles qui la résument assez bien, chez Mécanisme d’histoire et Le renard loquace)

       

       

       

      Ce que je vous propose ici n’est sûrement pas une méthode parfaite, mais elle me convient bien, et je pense qu’elle pourra intéresser certains écrivains ici.

       

       

      Je commencerai cette série d’articles par une petite mise au point : avoir un plan détaillé pour un roman n’est pas une obligation. Certains auteurs (dont je fais partie) en ont besoin pour avancer. D’autres y sont totalement allergiques (n’est-ce pas, Hardkey ? ^^).

      C’est la fameuse distinction entre architectes et jardiniers, proposée par George Martin :

       

      « I think there are two types of writers, the architects and the gardeners. The architects plan everything ahead of time, like an architect building a house. They know how many rooms are going to be in the house, what kind of roof they’re going to have, where the wires are going to run, what kind of plumbing there’s going to be. They have the whole thing designed and blueprinted out before they even nail the first board up. The gardeners dig a hole, drop in a seed and water it. They kind of know what seed it is, they know if planted a fantasy seed or mystery seed or whatever. But as the plant comes up and they water it, they don’t know how many branches it’s going to have, they find out as it grows. And I’m much more a gardener than an architect ».

       

      (Je pense qu’il y a deux types d’écrivains : les architectes et les jardiniers. Les architectes planifient tout, comment un architecte construit une maison. Ils savent combien de pièces comptera la maison, de quel genre de toit elle aura besoin, où se trouveront les câbles électriques, quel type de plomberie l’alimentera. Ils ont conçu et ont les plans de masse de la chose avant même d’écrire le premier mot. Les jardiniers creusent un trou, y font tomber une graine et l’arrosent. Ils savent de quel genre de graine il s’agit, ils savent s’ils ont planté une graine de fantasy, ou d’intrigue policière, ou quelque chose d’autre. Mais alors que la plante grandit et qu’ils l’arrosent, ils ne savent pas combien de branches elle va avoir, ils le découvrent au fur et à mesure que cela pousse. Je suis plus un jardinier qu’un architecte).

       

      Si vous êtes un jardinier, ne vous forcez pas à faire un plan ! Ça ne sert à rien, vous n’allez réussir à vous dégoûter.

      De même, si vous êtes un architecte et que vous jugez que la méthode que je propose ne vous convient pas, trouvez autre chose qui vous convient mieux.

      Je ne propose pas de règle absolue (pour moi, il n’y en a pas en écriture), juste des trucs qui ont fait leurs preuves.

       

      Ceci étant dit, nous pouvons commencer.

       

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      Writing excuses : l’émerveillement

         

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        Writing Excuses revient pour une 11ème saison !

        La dernière saison avait constitué une masterclass géante, abordant tous les mois un aspect différent de l’écriture d’un roman. Cette année, l’équipe de Writing excuses s’attaque aux différents genres élémentaux. 

        Chaque mois sera organisé en leçon, avec à chaque fois des épisodes traitant d’un genre donné, et un épisode « libre », sur un sujet donné. 

        Ce mois-ci, c’est le sentiment de merveilleux qui est discuté. 

         

        Épisode 6 : L’émerveillement

         

        Le sentiment d’émerveillement : lié à quelque chose d’énorme, qui nous dépasse. Ex : Star Wars, les scènes d’ouverture avec les vaisseaux qui se rendent sur une planète. Il prend du temps à passer, pour donner un sentiment de grandeur et d’écrasement.

        L’émerveillement doit aussi comporter une part de rêve : ex. Coruscant dans Star wars est une ville qui fait la taille d’une planète et qui fait rêver. Chez William Gibson, dans Neuromancien, la ville a la même taille, mais c’est un enfer, sale et corrompu, qui ne donne pas le même sentiment d’émerveillement.

         

        L’émerveillement donne envie de savourer, de se prélasser. Comment donner cette impression ?

        ― Par les descriptions, qui forcent à tourner les pages

        ― Le temps : laisser aux personnages, et au lecteur, le temps de profiter de ce qui se passe.

         

        Exercice : décrire quelque chose d’ordinaire et essayer d’y insuffler un sentiment de merveilleux.

         

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        Writing excuses, les corrections

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          Contrairement aux autres saisons, cette saison de Writing excuses sera une master class d’écriture géante. Il y aura de la théorie et des exercices à faire, pour tous ceux qui veulent progresser en écriture.

           

          Chaque mois sera consacré à un sujet, il y aura deux épisodes de théorie, un épisode d’exercice, et un épisode hors sujet.

           

          On attaque maintenant le sujet épineux des corrections

           

           

          Épisode 44 : comment est-ce que je répare ce qui est cassé ?

           

          Reprendre son histoire, et se demander pour commencer si l’histoire tient la route, si les personnages sont agréables, si la fin est satisfaisante… On se concentre sur la structure, pas sur le phrasé.

          On peut relire le livre, noter ses propres réactions. Si notre propre histoire nous barbe, ou ne nous paraît pas crédible, il y a peu de chances pour que le lecteur l’apprécie.

          Ne pas hésiter à faire appel à des bêtas lecteurs. Leur demander ce qu’ils pensent tout au long du texte.

          Si on a pris des notes au fur et à mesure de l’écriture, on repart des notes qu’on a prises.

          Ne pas hésiter à retourner l’histoire dans tous les sens, à mettre en couleur les interventions des différents personnages, ça peut permettre de voir ce qui cloche.

           

          Exercice

          Choisir 6 couleurs, une pour les 5 sens, une pour le mouvement, et colorer le manuscrit sur lequel on travaille, pour voir l’équilibre entre les différents sens et le mouvement.

           

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