Aller au contenu

Fantastique

Les neiges de l’éternel, Claire Krust

    51vaybn6PPL._SX347_BO1,204,203,200_

    Résumé

    Dans un Japon féodal fantasmé, cinq personnages racontent à leur manière la déchéance d’une famille noble. Cinq récits brutaux qui voient éclore le désespoir d’une jeune fille, la folie d’un fantôme centenaire, les rêves d’une jolie courtisane, l’intrépidité d’un garçon inconscient et le désir de liberté d’un guérisseur. Le tout sous l’égide de l’hiver qui s’en revient encore.

     

    Mon avis

    Après avoir lu plutôt de bonnes critiques de ce livre, j’ai eu envie de tenter sa lecture. Je ne suis pas déçue, même si je dois avouer que ce n’est pas un franc coup de cœur.

     

    Tout d’abord, pour prévenir ceux qui s’attendraient à un roman, il s’agit en fait de cinq histoires séparées, qui sont plus ou moins liées. On retrouve certains personnages d’une époque à une autre, avec pour toile de fond le destin d’une famille et l’hiver, omniprésent.

    J’ai trouvé que cette structure était à la fois la force et la faiblesse de l’œuvre.

    C’est très intéressant, car l’auteur peint le destin tragique d’une famille noble, qui passe en quelques décennies de la noblesse à la déchéance. Les histoires se répondent, les personnages se font écho. J’ai bien aimé la structure non linéaire, avec les allers-retours entre les époques, le jeu de piste qui se dessine.

    Mais par moment, j’ai trouvé la structure assez frustrante. Il y a des questions auxquelles le lecteur n’a pas de réponse : qu’est-il advenu de Yuki après son départ ? Qui est le père de son enfant ? Qu’est devenu Shota ? Pourquoi a-t-il quitté la demeure familiale ? Que va devenir Akira ?

    Je comprends que l’auteur veuille garder une part de mystère, mais j’ai trouvé ça très, très frustrant de ne pas pouvoir aller au fond des choses.

    Lire la suite »Les neiges de l’éternel, Claire Krust

    La Tour, Cécile Duquenne

      91lSNQoeBsL._SL1500_

      Résumé

      Jessica, 16 ans, se réveille dans un marécage artificiel aux dangers bien réels. Très vite, elle comprend qu’elle se trouve au sous-sol d’une étrange tour sans fenêtres, et que le seul moyen d’en sortir est de monter jusqu’au toit. Accompagnée de quelques autres jeunes, elle se lance dans l’ascension de sa vie, explorant chaque niveau, affrontant les dangers embusqués… 
      Et les révélations. 

      Car Jessica n’a plus aucun souvenir d’avant son arrivée ici. Ils lui reviennent par bribes, étage après étage, et plus elle en apprend, moins elle désire sortir – surtout que son pire ennemi se trouve à l’intérieur avec elle. Bientôt, l’envie de se venger prend le pas sur l’envie de s’échapper… 
      Et si en exhumant les secrets de son passé, Jessica levait aussi le voile sur la véritable fonction de La Tour ? 

       

      Mon avis

      Je connais Cécile Duquenne par sa série des Foulards Rouges, quand j’ai vu qu’elle avait publié ce court roman, au pitch alléchant, je n’ai pas hésité, et je ne suis pas déçue.

       

      Petite mise en garde avant de commencer : même si La Tour est un roman plutôt adressé à un public jeune, c’est une histoire assez sombre, qui aborde des thématiques difficiles (je ne peux pas vous en dire plus sans spoiler l’une des révélations majeures de l’histoire).

      Lire la suite »La Tour, Cécile Duquenne

      King’s game, Nobuaki Kanazawa

        King's game

        Résumé

        Nobuaki est réveillé en pleine nuit par un étrange SMS qui met au défi deux de ses camarades de lycée de s’embrasser. Le mystérieux expéditeur du message prétend que la classe entière participe à un « King’s Game’. Jour après jour, les défis se succèdent, et les lycéens sont bien obligés de se rendre à l’évidence : ils ont 24 heures pour s’exécuter et la sanction en cas de désobéissance est la mort. Suicides ou meurtres ? Puissance occulte ou criminel de chair et de sang ? Où qu’elles soient, quoi qu’elles tentent pour s’échapper, la mort vient trouver ses jeunes victimes, infaillible. Le couperet se rapproche dangereusement de nos héros… Parviendront-ils à découvrir la vérité avant qu’il ne s’abatte ? 1 classe, 32 élèves, 24 heures pour obéir. Une seule sanction : la mort.

         

        Mon avis

        Il ne m’a pas fallu longtemps pour venir à bout de ce roman, à la fois parce qu’il est assez court (350 pages, imprimées gros), mais aussi parce qu’il est terriblement addictif.

         

        Ça démarre plutôt sagement, avec ce défi lancé aux élèves de la classe, et puis rapidement, les défis s’enchaînent et deviennent de plus en plus machiavéliques. Les gages font écho les uns aux autres, et les élèves se retrouvent pris au piège.

        J’ai beaucoup aimé la structure, très bien menée et haletante, jusqu’au bout, on se demande quel sera le prochain défi, qui va succomber, ce que le roi va inventer et surtout, qui est ce fameux roi. Une fois l’intrigue lancée, plus moyen de lâcher le livre.

        Lire la suite »King’s game, Nobuaki Kanazawa

        Welcome to night vale, Joseph Fink et Jeffrey Cranor

          Night vale

          Résumé

          Bienvenue à Nightvale, petite communauté tranquille située en plein desert, où tout le monde prétend dormir calmement alors que d’étranges lueurs passent dans le ciel.

          Jackie tient un magasin de prêts sur gage où tout coûte 11 dollars. Elle mène une vie tranquille et a dix-neuf ans. Depuis très longtemps. Sa vie se déroule selon un rituel immuable jusqu’au jour où un homme mystérieux lui laisse un papier qui reste collé à sa main quoi qu’elle fasse. Sur le papier, deux mots : King city.

          Diane Crayton est une mère célibataire, qui élève seule son fils Josh. Aux troubles de l’adolescence s’ajoute le fait que Josh est un changeur de forme, ce qui occasionne certains problèmes. Et pour couronner le tout, l’un des collègues de Diane disparaît et elle semble la seule à pouvoir se souvenir de lui…

           

          Mon avis

          Ceux qui connaissent l’univers de Night Vale par le podcast n’auront pas été dépaysés par ce résumé. Les autres auront sûrement trouvé cela un peu étrange. Petit résumé donc.

           

          Welcome to Night Vale est un podcast, créé en 2012 par une équipe d’amis. L’histoire prend place dans la ville fictionnelle de Night Vale, sorte de Twin Peaks dans le désert. Chaque épisode prend la forme d’un épisode de radio, narré par Cecil Palmer, l’animateur radio de la station locale. Night Vale est une ville très étrange, où ont lieu des phénomènes bizarres (mais qui semblent tout à fait normaux aux habitants de la ville).

          Au long des épisodes, le podcast a su développer un univers assez large, cohérent, avec de nombreux personnages, dont un mystérieux « Man in the tan jacket », qui apparaît régulièrement et dont personne n’arrive à se souvenir après l’avoir croisé. Les spéculations sur cet homme allaient bon train sur Internet, et le livre Welcome to Night Vale donne enfin la résolution de cette énigme.

           

          Lire la suite »Welcome to night vale, Joseph Fink et Jeffrey Cranor

          Nous allons tous très bien, merci, Daryl Gregory

            41SISED-gsL._SX319_BO1,204,203,200_

            Résumé

            Il y a d’abord Harrison, qui, adolescent, a échappé à une telle horreur qu’on en a fait un héros de romans. Et puis Stan, sauvé des griffes d’une abomination familiale l’ayant pour partie dévoré vif. Barbara, bien sûr, qui a croisé le chemin du plus infâme des tueurs en série et semble convaincue que ce dernier a gravé sur ses os les motifs d’un secret indicible. La jeune et belle Greta, aussi, qui a fui les mystères d’une révélation eschatologique et pense conserver sur son corps scarifié la clé desdits mystères. Et puis il y a Martin, Martin qui jamais n’enlève ses énormes lunettes noires… Tous participent à un groupe de parole animé par le Dr Jan Sayer. Tous feront face à l’abomination, affronteront le monstre qui sommeille en eux… et découvriront que le monstre en question n’est pas toujours celui qu’on croit…

             

            Mon avis

            J’avais découvert Daryl Gregory il y a quelques temps avec 2ème personne du singulier dans la revue Angle Mort (je conseille le numéro, il est franchement bien). J’avais adoré sa plume et ses idées. Quand j’ai vu le pitch de Nous allons tous très bien, merci, je n’ai pas hésité, et je ne suis pas déçue.

             

            Il s’agit d’un court roman, une novella comme disent les anglo-saxons, qui se dévore en environ deux heures. Elle met en scène une thérapie de groupe d’un genre bien particulier, puisqu’elle regroupe les survivants d’évènements horribles.

             

            Lire la suite »Nous allons tous très bien, merci, Daryl Gregory