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Allez les mages ! Terry Pratchett

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Résumé

Pour continuer à toucher une importante dotation, l’Université Invisible doit mettre sur pied une équipe de Foule ta balle. Or, le Foule ta balle, ou fouteballe à Ankh-Morpork, est un jeu de rue, dangereux et aux règles floues. Dans le même temps, un nouvel employé est arrivé au service de l’Université : le premier gobelin habitant la cité. Un lourd secret semble l’entourer.

Mon avis

En période de crise et de grosse fatigue, je me tourne souvent vers mes auteurs favoris, dont Terry Pratchett fait partie. Direction Ankh Morpok et l’Université de l’Invisible, qui s’essaye au foot, tandis que dans les cuisines, on s’agite…

J’ai passé un bon moment avec ce Pratchett (comme avec les autres, dirais-je), même si Allez les mages n’est pas mon préféré de la série.

Il y a quelques éléments qui m’ont un peu dérangée. L’histoire met un bon moment à se mettre en place, et vers le milieu du livre, je me suis sincèrement demandée où il voulait en venir.

La structure a aussi un air de déjà vu : on avait eu le livre sur la Poste, sur la monnaie, on a celui sur le foot. Il y a des passages obligés : le Patricien qui démontre une nouvelle fois à quel point il est au-dessus de la mêlée, le Bibliothécaire fait des siennes, la magie s’en mêle.

Dans le genre déjà vu, le personnage de Juliette m’a beaucoup rappelé celui de Christine ou de Tawnee.

Malgré ces quelques réserves, j’ai passé un bon moment avec ce livre, déjà parce que même si effectivement il y a des redites, Pratchett est suffisamment habile pour que le charme opère quand même. On retrouve avec plaisir Ridculle, Vétérini et tous les autres.

Il y a aussi quelques nouvelles têtes, notamment Daingue et Glenda, et pour moi, ça a été vraiment l’atout charme du livre.

J’ai beaucoup aimé la relation entre Glenda et Daingue, très pudique et très touchante. Et quand on connaît la véritable identité de Daingue, on se dit que Pratchett est vraiment doué pour réussir à nous vendre une romance mignonne avec ce genre de personnage.

J’ai aussi vraiment aimé le fait que Pratchett approfondisse l’univers du Disque-monde en nous laissant voir la vie des domestiques à l’UI. C’est un peu l’envers du décor, avec ses petites gens qui ont tous leurs rêves et leurs aspirations.

La représentation du foot est assez bien vue, notamment au niveau des supporters. Franchement, on connaît tous un Dédé, ou un Peter. Et on connaît tous un Trevor, avec un ballon improbable vissé aux pieds.

Il y a aussi quelques moments de bravoure : Cogite qui arrête une guerre magique entre deux archichanceliers, le patricien bourré, Glenda et son concours de regard contre Dame Margolotta, le nain Pepe qui s’occupe du fameux Dédé,… Ma préférence va quand même au passage où le Xérès prend le contrôle de Glenda. Épique…

En résumé : pas mon Pratchett préféré, mais un bon moment de lecture quand même.

Le cinquième éléphant, Terry Pratchett

 

 

 

 

 

Résumé

 

Überwald est la contrée des Nains, des vampires et des mines de graisse, grâce au cinquième éléphant – parmi ceux qui soutiennent le monde – qui s’est écrasé sur ces terres. Alors que les Nains sont sur le point de couronner leur nouveau roi, les loups-garous fomentent un coup d’État.

C’est dans cette atmosphère tendue que débarque le commissaire Samuel Vimaire, ambassadeur d’Ankh-Morpork, chargé de négocier une nouvelle livraison de graisse antique et d’assister à la cérémonie. Or rien ne se déroule comme prévu…

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Mon avis

Avant de mettre mes livres en carton, pour cause de déménagement, j’ai eu envie de me relire un Pratchett, et mon choix s’est arrêté sur celui-ci.

 

J’adore les histoires du guet, et j’aime beaucoup Vimaire, parce que, voilà quoi ! Cette image (illustration de Paul Kidby) résume bien le personnage.

Vimaire

 

Pour le Cinquième éléphant, direction l’Uberwald, qui a de faux airs de Transylvanie avec ses loups-garous, ses vampires, et ses Igors (mais attention à ne pas confondre Igor du guet, Igor de la famille Von Uberwald, ou l’Igor de Dame Margolotta).

Vimaire se retrouve à devoir jouer les diplomates, ce qui, connaissant son caractère, est assez jouissif. On comprend pourquoi Vétérini l’a appointé à ce poste.

Comme d’ordinaire, Vimaire ne peut rester en place, surtout pas quand un crime est commis et qu’il renifle les relents de manipulations.

L’intrigue est bien menée, sans temps mort. Tout s’enchaîne bien, jusqu’aux révélations finales. Même en connaissant la fin, c’est un plaisir de relire cette histoire et de s’amuser à voir les indices laissés par Pratchett au fil du texte.

 

Le Cinquième éléphant comporte aussi une part de réflexion et de critique. Les loups-garous font quand même furieusement penser à divers groupes extrémistes, qu’on peut hélas croiser dans le monde réel. Le livre aborde les thématiques du racisme, du poids des traditions et de la volonté de changement.

Pratchett introduit là des thèmes qui seront exploités dans les tomes suivants, notamment le conflit Nains/Trolls qui atteint son paroxysme dans Jeux de nains.

 

Le tome permet aussi de développer la relation entre Angua et Carotte. On comprend mieux les réticences de cette dernière à s’engager, et la peur qui la hante. Franchement, vu la famille qu’elle se trimballe, elle s’en tire plutôt bien niveau santé mentale.

 

Le Cinquième éléphant fait aussi, comme tous les Pratchett, la part belle à l’humour. Il y a de vrais moments de bravoure, comme la fuite de Vimaire contre les loups, ou Sybil qui chante de l’opéra nain (cela fait sens dans le contexte, je vous l’assure).

 

En résumé

Un très bon livre, à la fois drôle, divertissant et très riche

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