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mon avis

Palimpsestes – Tome 1 : Impressionisme

    Résumé

    Paris, 1894 C’est l’effervescence au Louvre : le musée accueille la Pythie, une statue ramenée d’un site archéologique de Delphes. Alors que tous les yeux des visiteurs sont rivés sur la nouvelle œuvre, ceux de Samuel, un jeune gardien, se posent sur Clara, une étudiante en Arts, habituée des salles. Mais depuis l’inauguration de l’exposition, d’étranges événements forcent la rencontre de ces deux jeunes gens, nouvellement associés pour comprendre ce qu’il se trame dans les couloirs du Louvre et empêcher que Paris ne sombre, ensevelie sous les couches du Temps et de l’Histoire.

     

    Mon avis

    J’ai rencontré l’auteur aux Imaginales cette année, nous avons bien discuté, notamment de XIXe siècle et de mode, et elle m’a parlé de sa série. J’avoue que le principe de départ me parlait bien, alors je me suis lancée.

     

    Je n’ai pas été déçue : Impressionnisme est un roman plein de fraîcheur. Moi qui ne suis pas trop romance, j’ai bien aimé la relation entre Clara et Samuel. Ils ont tous les deux beaucoup de charme, une bonne personnalité et on se plaît à les suivre.

    J’ai aussi bien aimé la galerie de personnages qui gravitent autour d’eux et qui tentent de percer le mystère.

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    L’héritier de Clamoria – Bénédicte Taffin

      Résumé

      L’intrépide capitaine Akatz Ielena est appelée sur la planète Clamoria. La reine se meurt et le prince héritier a disparu. Dans ce royaume matriarcal, monter sur le trône exige d’être une femme. Le prince doit changer de sexe. Mais la colère gronde chez les hommes, ces citoyens de seconde classe. Ont-ils enlevé le prince pour le soustraire à son terrible destin ? C’est ce qu’Akatz est chargée de découvrir. 

       

       

      Mon avis

      J’ai découvert la plume de Bénédicte Taffin avec La Pucelle et le démon, que j’avais bien aimé. Alors quand je suis tombée sur ce livre, avec une héroïne féline, je me suis laissée tenter.

       

      J’avoue avoir passé un bon moment avec la capitaine Akatz, son IA Polaris et son jeune matelot naïf Isidore (qui porte apparemment très bien le short moulant ^^).

      L’univers dépeint ici est assez typique des space operas : un empire galactique, des planètes, des hors-la-loi, une force chargée de faire régner l’ordre. Sauf qu’ici, les femmes dominent la société, depuis qu’on a découvert qu’une particularité physique leur interdisait les voyages spatiaux. Du coup, les femmes sont en position de force et ça se ressent partout, notamment dans le langage, où beaucoup de termes sont féminisés et où, niveau grammaire, le féminin l’emporte sur le masculin.

      C’est assez bien vu de l’auteur (ou auteure, ou autrice, faites votre choix), parce que ça amène à réfléchir sur le langage et sur la place du masculin et féminin. Ça désarçonne un peu au début, et puis on s’y fait.

      Les hommes sont donc sur la planète Clamoria des citoyens de seconde zone, qu’on soupçonne d’avoir enlevé le prince Arthur afin d’empêcher son changement de sexe.

      Je dois dire que je craignais un peu cet axe du roman, j’avais peur que ce soit trop manichéen, mais c’est écrit avec beaucoup de justesse. Les personnages masculins opposés au régime sont assez nuancés, chacun a ses revendications et ses raisons propres pour réclamer plus de droits.

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      Mauvaises filles : incorrigibles et rebelles

        J’avais déjà repéré ce livre dans la boutique des Machines de l’île à Nantes il y a quelques mois. Je ne l’avais pas pris à l’époque faute de budget, mais je me suis laissée tenter par un exemplaire d’occasion un peu plus abordable, parce que la thématique m’intéressait, et que le format m’intriguait.

         

        En effet, « mauvaises filles » s’organise sous forme d’une vingtaine de portraits. À chaque fois, on découvre une jeune fille en marge de la société pour une raison ou une autre, qu’elle soit vagabonde, prostituée, fille-mère, hystérique, voleuse ou rebelle.

        Chaque portrait comporte un court texte qui présente la jeune fille en question et pourquoi elle est en marge. Les autres pages compilent des témoignages, des photos, des caricatures, des extraits de journaux, de lois, illustrant le propos.

        Le livre s’organise selon trois époques : le XIXe, le XXe jusqu’aux années soixante, et l’époque moderne, des années soixante-dix à maintenant.

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        The Witch, Robert Eggers

          Aujourd’hui une fois n’est pas couture, je ne vous parle pas de livres, mais d’un film : The Witch (parfois orthographié The VVitch).

           

          The Witch se situe en Nouvelle-Angleterre, vers 1630. On y suit une famille qui est expulsée de la communauté où elle vit, car le père est en conflit avec les figures religieuses, et qui part donc s’installer en pleine nature. La famille trouve un terrain en bordure d’une forêt et tente d’y construire une ferme pour vivre en autarcie. Malheureusement pour eux, tout ne se déroule pas comme prévu et une force obscure semble vivre dans les bois et les guetter.

           

          Petit disclaimer pour commencer : si vous cherchez un film d’horreur avec de l’action, des litres d’hémoglobine et des jump scare, passez votre chemin, The Witch n’est pas fait pour vous.

          Même s’il a été vendu et étiqueté comme film d’horreur, pour moi, ça n’en est pas vraiment un, c’est plus du fantastique (du bon fantastique, dirais-je même, mais j’y viens).

           

          The Wich est le premier long métrage de Robert Eggers, qui a beaucoup étudié le folklore de la Nouvelle-Angleterre et les histoires de sorcières, et ça se sent.

          Le film est une reconstitution minutieuse de la vie de fermiers puritains du XVIIe. Il y a une grosse attention portée aux costumes, aux intérieurs et aux objets du quotidien. Les personnages s’expriment en vieil anglais (ça surprend au début, mais on s’y fait) ; l’équipe du film a d’ailleurs travaillé sur beaucoup de documents d’époque pour arriver à retranscrire le langage et à le rendre vivant. Ça donne une ambiance vraiment immersive, avec parfois un côté documentaire.

          Il y a aussi une très grosse attention portée à la lumière, avec des éclairages en clair-obscur, à la bougie ou à la lanterne. Là aussi, la lumière participe à l’ambiance étrange du film et fait clairement référence à la peinture flamande. C’est beau et c’est bien fait.

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