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Les meurtres de Molly Southborne – Thade Thompson

 

Résumé

Molly est frappée par la pire des malédictions. Aussi les règles sont-elles simples, et ses parents les lui assènent depuis son plus jeune âge. Si tu vois une fille qui te ressemble, cours et bas-toi. Ne saigne pas. Si tu saignes, une compresse, le feu, du détergent. Si tu trouves un trou, va chercher tes parents. Molly se les récite souvent. Quand elle s’ennuie, elle se surprend à les répéter sans l’avoir voulu… Et si elle ignore d’où lui vient cette terrible affliction, elle n’en connaît en revanche que trop le prix. Celui du sang.

 

Mon avis

Pour un voyage en train, j’avais sélectionné cette novella de la collection « Une heure lumière » du Belial, parce que le résumé m’inspirait.

 

Le texte est effectivement assez court et se lit en un peu plus d’une heure. C’est donc très prenant et sans temps mort.

 

On découvre donc l’histoire de Molly, qui est victime d’une étrange affliction : dès qu’elle saigne, elle crée un clone d’elle-même qui va chercher à la tuer. Heureusement pour elle, elle peut compter sur ses parents, notamment sur sa mère, une femme au passé trouble experte en combat et en armes.

 

Le début décoiffe, on ne sait pas trop ce qui se passe et d’où vient cette malédiction. On suit Molly au fur et à mesure qu’elle en découvre l’ampleur et qu’elle et ses parents établissent des règles pour survivre.

C’est brut de décoffrage, assez gore par moment et ça a un côté à la fois film d’horreur et conte de fées.

J’ai vraiment beaucoup aimé cette partie.

 

J’avoue avoir moins accroché au dernier tiers, j’ai trouvé que l’intérêt retombait un peu et je n’ai pas entièrement était convaincue par la fin (il y a un retournement que j’avais vu venir dès le début) et par l’explication de cette malédiction.

 

Malgré tout, c’est un texte que je recommande si vous cherchez une histoire courte et palpitante.

Noce d’éternité, Aude Reco

noces

Résumé

Angleterre, année 1890… Ellen Covert vit dans un manoir victorien sujet à d’étranges manifestations : empreintes de pas mouillés, robe de mariée qui saigne,… L’atmosphère se charge de mystère jusqu’au jour où le corps de son futur époux est retrouvé mort au matin de ses noces. En dépit des conventions, Ellen enquête sur le mystère de la demeure et sur celui qui entoure sa propre personne. Dépourvue de droits, elle se heurte aux secrets de son père et à la mort mystérieuse d’une esclave. Perdue entre intimes convictions et troubles, elle s’apercevra que le plus grand danger ne vient pas d’où elle pense…

 

Mon avis

Je suis le twitter et le blog d’Aude Reco depuis un moment, et j’avoue qu’elle piqué ma curiosité en parlant de cette novella : ambiance gothique, robe de mariée qui saigne, et pour couronner le tout, une couverture splendide, j’avoue, je me suis laissée tentée.

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Equoid, Charles Stross

Résumé : Bob Howard est un agent secret, mais d’un genre particulier. Il travaille à la Laverie Centrale, une organisation chargée d’empêcher des horreurs à la Lovecraft de nous envahir. Cette fois, Bob est envoyé dans la campagne anglaise pour investiguer de curieux événements survenus près d’une ferme équestre.

 

Mon avis : Ah… Ça fait tellement plaisir de retrouver Bob Howard et la Laverie ! (même si c’est n’est que pour le temps d’une novella).

 

Cette fois, direction la campagne anglaise et un mystérieux haras qui abrite de bien curieux « chevaux » (pas le genre Mon petit poney, vous pouvez me croire). Depuis Pratchett, on savait que les licornes n’étaient pas gentilles, mais Equoid le confirme. Les licornes de Charles Stross ne sont pas de mignons chevaux au pelage soyeux, mais des créatures qui donnent tout leur sens au mot « abomination ».

J’avais quelques craintes au début de ma lecture, au sujet du mélange entre licornes et mythes lovecraftien, craintes infondées car, comme pour le reste de la série de la Laverie, Charles Stross parvient à réutiliser des mythes connus et à totalement se les approprier.

 

Equoid répond aussi à une question que je me posais depuis un moment : quid de Lovecraft dans l’univers de la Laverie ? La novella répond à une partie des questions, oui, Lovecraft savait des choses, et a même affronté certaines abominations. On en sait également un peu plus sur la place de ses écrits dans cet univers.

 

Côté histoire, on retrouve le même mélange d’enquête, de bureaucratie et d’action, le tout saupoudré d’humour noir. La fin est douce-amère (comme presque tous les romans et nouvelles de cet univers). Oui, les « méchants » sont vaincus, mais le prix à payer est élevé (on ne badine pas impunément avec des horreurs d’un autre monde).

 

Je pense que cette novella est une bonne introduction à l’univers de la Laverie Centrale. Pour les aficionados (dont je fais partie), ben que du bon, et un excellent moyen de patienter jusqu’à la sortie du 5e tome (the Rhesus Chart, prévu pour juillet 2014), et en attendant, je vais me relire « The Fuller memorandum ».

 

En conclusion : une très bonne novella qui confirme mon coup de cœur pour cette série.